Tout au long du mois de juillet, une quarantaine d’animaux morts ont été retrouvés dans l’estuaire du Gouessant, près de la commune de Morieux (Côtes d’Armor). Ceux-ci ne souffraient d’aucune pathologie et les tests menés à la recherche de bactéries sont restés négatifs.
Lundi, des analyses réalisées par l’école vétérinaire de Lyon ont révélé la présence d’hydrogène sulfuré dans les poumons des sept sangliers autopsiés. Comme elle s’y était engagée, la préfecture des Côtes-d’Armor a publié sur son site un communiqué présentant les résultats complets des analyses pratiquées sur les sangliers morts.
L’hydrogène sulfuré est un gaz dégagé par les algues vertes en décomposition. Cela prouve donc que les sangliers les ont respirées. Toutefois, le communiqué précise que « les analyses toxicologiques réalisées ne montrent pas formellement qu’un empoisonnement ait été opéré. »
La préfecture a donc préféré demander une nouvelle analyse afin de rechercher d’autres molécules pouvant être impliquées dans la mort des sangliers. En attendant, elle assure que toutes les mesures de précaution ont été prises. L’accès à la plage de Saint-Maurice à Morieux est toujours interdit et les algues sont collectées quotidiennement afin d’éviter qu’elles se putréfient. Des mesures des émanations de gaz par les vases de l’estuaire du Gouessant sont également effectuées.
Enfin, 40.000 flyers, 345 affiches et 400 panneaux d’information ont été déployés pour informer les vacanciers des dangers des algues vertes.
Alicia Muñoz