James Cameron plante le tout premier d’un million d’arbres au Brésil
Accompagné de Sigourney Weaver, l’actrice principale de la superproduction Avatar, James Cameron a mis en terre, dimanche dernier dans la plus grande ville du Brésil, le tout premier arbre de sa campagne qui vise à planter un million d’arbres sur la planète.
Le réalisateur canadien a planté un pernambouc, arbre indigène du Brésil, et symbole fort de la renaissance des forêts dans ce pays puisqu’il s’agit d’une espèce disparue à 99 %. L’arbre a été planté dans le parc d’Ibirapuera, le plus important et le plus célèbre parc de la ville de São Paulo.
James Cameron et Sigourney Weaver ont été rejoints à l’occasion par des personnages officiels locaux : Antonio Herman de Vasconcellos e Benjamin, juge à la Haute Cour du Brésil, Carlos Fortuner, vice-secrétaire à la municipalité chargé de l’environnement, et Pedro Escorel de Azevedo, secrétaire adjoint à la municipalité chargé de l’environnement.
Des arbres seront plantés dans 15 pays d’ici la fin de l’année. L’organisation Earth Day Network s’est engagée à les soigner et à les cultiver jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maturité, et à tenir compte des désastres naturels comme les incendies ou les glissements de terrain pendant le processus de plantation.
Mais le militantisme écologique du réalisateur canadien ne s’arrête pas là. Après le chanteur Sting, il vient à la rescousse des Indiens Xingu qui s’opposent à la construction d’un barrage géant.
Le réalisateur demande à Lula de stopper la construction d’un gigantesque barrage
Le cinéaste canadien James Cameron a aussi participé ce week-end à une manifestation contre le projet de construction en Amazonie du barrage de Belo Monte. Un projet évalué à 11 milliards de dollars qui comporterait des risques pour l’environnement et les Indiens des rives du Xingu, un affluent du fleuve Amazone.
James Cameron a demandé au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qu’il assume le rôle de « héros » en annulant la construction en Amazonie d’un barrage hydroélectrique géant.
» Je lui lance le défi d’être un héros, pour mener le Brésil, d’autres pays et dirigeants vers un nouveau modèle de développement durable (…) La construction (du barrage de Belo Monte) n’est pas une réponse adéquate », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Brasilia.
Si le projet voit le jour, ce barrage, dont la capacité de production sera de 11.000 MW, doit devenir le deuxième plus grand du Brésil, après Itaipu (14 000 MW) dans le sud du pays, et le troisième au monde après celui des Trois Gorges, en Chine (18 000 MW). Il inondera alors à partir de 2015 500 km2 de terres et demandera des » excavations équivalentes aux travaux du canal de Panama », selon le ministère public de l’Etat de Para (nord).
Un désastre pour les populations locales qui s’inquiètent de leur environnement même si le gouvernement brésilien, qui construit deux autres barrages sur le Rio Madeira en Amazonie, assure que le projet de ce barrage « vert » est écologique.
Emilie Villeneuve