Le bisphénol A nuit gravement à la santé
Sommaire de cet article :
- Le bisphénol A nuit gravement à la santé
- Les produits qui contiennent du bisphénol A
- Les dangers du BPA
- Suffisamment de preuves pour agir
Pour Ana Sotto, Professeur de biologie cellulaire de la Faculté de Médecine de l'Université de Boston (USA) et l'une des pionnières des perturbateurs endocriniens, " Nous avons aujourd'hui assez de preuves par les études animales et les observations cliniques chez l'homme de la toxicité des perturbateurs endocriniens et du BPA. Il faut agir dès maintenant ". " On ne va pas quand même pas attendre la fin des espèces ", insiste-t-elle.
Pour les chercheurs la priorité est aujourd'hui de protéger la mère pour protéger l'embryon, le foetus et le nourrisson pendant les phases critiques du développement avant la conception, pendant la gestation, et pendant la lactation, puis de protéger l'enfant et de la période périnatale jusqu'à la puberté.
Cela veut dire qu'il faut mettre en oeuvre des mesures qui visent à :
- Supprimer l'exposition aux PE connus dont le bisphénol A, les résidus d'hormones médicamenteuses, et les phtalates dans les foyers, les lieux de travail, et tous les lieux publics, les véhicules de transport, l'eau, les aliments et les produits de consommation.
- Réglementer les rejets des PE, dont les résidus d'hormones médicamenteuses, dans l'environnement, par les industriels de la chimie et du médicament, par les établissements hospitaliers, et les élevages industriels pour réduire les déversements massifs dans les eaux usées.
- Adapter les stations d'épuration pour qu'elles puissent éliminer (ce n'est pas du tout le cas aujourd'hui) ces substances que finalement nous retrouvons dans notre eau et notre alimentation.
- Interdire la commercialisation des nouveaux produits chimiques, dont les pesticides, sans une recherche préalable d'effets potentiels sur le système endocrinien.

- Changer la formation en toxicologie, et les protocoles des études, pour les adapter aux problèmes spécifiques posés par les PE
- Développer la toxicologie prédictive, trouver des marqueurs spécifiques.
- Changer les règles de la toxicologie réglementaire.
- Renforcer la surveillance environnementale
- Informer les consommateurs sur les dangers des PE et en rendant obligatoire l'étiquetage mentionnant la présence de ces substances car c'est finalement dans le panier de la ménagère que l'on trouve le plus de PE.
Un programme considérable. Mais qui doit être mis en place pour empêcher une catastrophe sanitaire et écologique annoncée.
José Vieira