
D'après l'Ifremer, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, l'émotion légitime suscitée par les conséquences d'une pollution accidentelle en milieu marin ne doit pas masquer la situation de fond constituée par :
-les apports de pollution chronique d'origine multiple, qu'ils soient ponctuels (rejets industriels, rejets urbains), diffus (apports agricoles, retombées atmosphériques) ou intégrés (apports par des fleuves)
-les contaminations liées à l'usage du milieu (rejet des sédiments de dragage) et de la navigation maritime (déballastages frauduleux des navires, apports diffus des biocides incorporés dans les peintures antisalissures).
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : on estime qu'en 2025, les populations côtières du monde vont atteindre 6 milliards de personnes et en 2050, 91% des côtes du monde seront touchées par le développement humain. Or de nos jours, 80% des débris marins proviennent d'activités terrestres (les 20 % restant sont d'origine marine) et 90% de nos gros poissons ont disparu !
En dehors de l'Europe et de l'Amérique du Nord, plus de 80% des eaux d'égoût non traitées entrent dans l'océan. Et certaines zones de l'océan contiennent près de 1 million de particules de plastique par kilomètre carré !