

C'est la technologie du captage du CO2 par oxycombustion, mise au point dans les laboratoires d'Air Liquide, qui a été retenue pour ce pilote.
L'oxycombustion consiste à remplacer l'air dans une chaudière industrielle par de l'oxygène pur. On obtient en sortie de chaudière des fumées moins abondantes mais très concentrées en CO2 (90%). Le CO2 est ensuite acheminé jusqu'au site de stockage géologique de Rousse, à 27 km de l'usine de Lacq, par pipeline, puis injecté à 4 500 mètres de profondeur dans cet ancien gisement de gaz.
Pour le Groupement international des experts sur le climat (GIEC) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE), cette technologie pourrait contribuer, à hauteur de 20 %, à la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050.
[media]"Ainsi, sans cette technique de captage et de stockage du CO2 (CSC), diviser par deux nos émissions de GES d'ici 2050 coûterait environ 70 % de plus, ce qui aurait sans doute pour effet de décourager ou de ralentir les initiatives", a déclaré Valérie Létard lors de l'inauguration du site.
Valérie Létard, qui a souligné l'intérêt écologique du CSC, a également tenu à rappeler que ce nouveau procédé "représente un marché potentiel considérable pour notre pays, avec à la clef, des emplois, de l'activité, de la valeur ajoutée et de la croissance. Un marché qui pourrait s'élever à environ 600 milliards d'euros à l'horizon 2030, essentiellement en raison de la forte demande issue des grands pays émergents".
Mais l'intérêt de cette nouvelle technologie ne serait-il donc pas plus économique qu'écologique ?