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Banque du miel : créez un compte épargne pour sauver les abeilles

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Par Bioaddict

Créer un compte épargne, une drôle d'idée ? Pas tant que ça ! Dans le cadre du parcours artistique Naturel brut, organisé à Paris par le WWF, venez découvrir, du 14 septembre au 10 octobre prochain, la Banque du miel, la bourse ou la vie, oeuvre interactive du plasticien apiculteur Olivier Darné.

Une  » Banque du miel  » qui génère une mission mondiale de  » pollinisation « 

La Banque du miel investit la place de la Bourse à Paris

Essaim d’abeilles et comptoir de banque mis en scène, découvrez la Banque du miel dès le 14 septembre. Elle se visite mais pas seulement!

Lire : Naturel Brut : un parcours initiatique entre art et biodiversité à Paris

Olivier Darné, plasticien apiculteur, comme il aime à se définir lui-même, invite chacun d’entre nous à méditer sur notre capacité à tirer profit d’un écosystème, dont nous mettons en péril l’équilibre par nos excès et notre recherche constante de profits matériels. Face au déclin des populations d’abeilles, la Banque du miel développe un véritable outil financier permettant de subventionner un service public de pollinisation.

Et si vous investissiez dans la Banque du miel pour épargner le vivant et récolter de l’argent d’abeille ?

Afin de protéger l’espèce l’artiste propose d’ouvrir un  » compte épargne abeille  » qui transforme symboliquement l’argent en miel. Une partie du butin récolté dans les ruchers financés par votre apport sera partagé entre les sociétaires de la Banque du miel tandis qu’une autre sera transférée au  » Fonds Mellifère International  » (FMI). Le but étant de constituer, d’année en année, une mielothèque internationale.

La part restante sera vendue et les recettes réinvesties dans la création de nouveaux ruchers de pollinisation en France et à l’étranger.

Lire  » Mort des abeilles : une catastrophe écologique est déclenchée« 

Lire « Parrainez une ruche pour sauver les abeilles !« 

Comment investir dans la Banque du miel ?

1. Ouvrir « un compte épargne abeilles »

Quelque soit votre âge et votre nationalité, vous pouvez ouvrir un « Comptes épargne abeilles », édité en série limitée numérotée. Ces Comptes épargnes particuliers sont nominatifs et permettent la transformation de l’argent d’humains en argent d’abeilles. Valable pour une première période de pollinisation déterminée, leur validité peut par la suite être renouvelée dans le cadre des projets futurs de pollinisation de la « Banque du miel » en France et à l’étranger.

Comptes à terme, ils sont ouverts par un dépôt minimum de 10 euros et donnent droit à une part du butin nominatif qui sera produit par les fleurs des 3000 hectares autour de la Banque installée dans l’espace public. Chaque dépôt de valeurs à la « Banque du miel » est immédiatement et intégralement réinvesti dans la création d’une nouvelle ruche ou dans le travail d’un apiculteur. La  » Banque  » permet alors de transformer du temps et des « zones de butinages » en miel, puis en argent d’humains, aussitôt réinjecté dans le projet. Aucun autre prélèvement n’est fait sur le dépôt.

2. Fonctionnement du compte

Après avoir ouvert un « Compte épargne abeilles », les épargnants auront la garantie de retrouver l’intégralité de leur dépôt en argent d’abeilles, c’est à dire en valeur de miel proportionnelle à l’investissement et à la récolte. Le travail de  » fructification  » de la valeur de dépôt consistera en la transformation des flux monétaires en flux d’abeilles qui matérialiseront en économie réelle et naturelle la dématérialisation de l’économie des hommes.

3. Clôture du compte et versements des intérêts

Les différentes étapes de pollinisation du  » Compte épargne abeilles  » sont : travail, production, stockage et redistribution de la richesse (partage du butin ). Son fonctionnement est transparent, les sommes investies et les  » intérêts  » sont réels. Une fois le miel retiré à la clôture du compte, les intérêts produits sont ceux de la pollinisation invisible mais estimable, effectuée par le butinage de millions de fleurs visitées (économie mellifère).

Ces intérêts ne sont pas personnels et exclusifs, ils profitent à la collectivité et proviennent de la mission de « service public de pollinisation » qui aura permis la production de fruits et de graines.

Le bénéfice de la mission bancaire est bien celui de la production et de la reproduction du vivant. L’intégralité de la production des ruches de la « Banque du miel » est reversée aux sociétaires, aux abeilles et à l’apiculteur qui en aura effectué le suivi.

4. Garanties bancaires

La fluctuation du cours du miel dépendra non pas de la spéculation sur les valeurs mais bien des ressources naturelles locales et de l’équilibre de l’écosystème urbain ou rural où est installé le guichet de pollinisation de la Banque.

Quelle que soit la nature de l’écosystème alentour ou les conditions climatiques de la saison de pollinisation, la « Banque du miel  » assure néanmoins un  » fonds de garantie  » pour les déposants en cas de mauvaise récolte des ruches de la  » Banque  » (situation de krach écologique).

Si vous êtes intéressez pour ouvrir un  » compte épargne  » abeilles, vous pouvez contacter La banque du miel, Association Parti Poétique. 1, rue Arthur Fontaine 93200 – SAINT-DENIS. Tél. 01 42 35 84 34 et par mail (contact@banquedumiel.org). Pour toutes autres informations, la Banque du Miel a son site.

Rendez-vous du 14 septembre au 10 octobre prochain Place de la Bourse autour du palais Brongniart (Paris 2ème arrondissement – Métro Bourse) !

Emilie Villeneuve

Info+

Par le biais d'installations artistiques dans l'espace public, la Banque du miel désire sensibiliser le grand public à la lecture et à la compréhension des pressions que l'homme opère sur les milieux qu'il habite.

La pertinence des problématiques soulevées par ce projet est mise en évidence par l'actualité de deux crises, l'une écologique (dégradation des écosystèmes, diminution des populations d'abeilles...), l'autre économique et sociale (crise financière).

Ce projet décline sur un premier volet de 2009 à 2012, une mission " transhumante " aux échelles métropolitaines, entre acteurs culturels, urbains et scientifiques, autour de questions ouvertes portant sur l'évolution, la nature, la densité et l'intensité de la ville (zones urbaines et péri-urbaines).


Selon une étude menée par des chercheurs frnaçais et allemand, dont les résultats sont publiés dans la revue " Ecological Economics ", l'activité pollinisatrice des insectes dans le monde est estimée à 153 milliards d'euros par an. Une somme qui représente 9,5 % dela valeur de l'ensemble de la production alimentaire mondiale.

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