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Café : comment donner du sens à votre tasse ?

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Par Bioaddict

En 2018, selon une étude de l'IFOP, 83% des Français de plus de 18 ans consommaient au moins un café par jour. Au-delà du petit plaisir et du " coup de fouet " apporté par la caféine, quels sont les impacts environnementaux du café et comment peut-on associer la responsabilité au plaisir ?

Le café ne pouvant être cultivé en France métropolitaine, l’impact du transport est inévitable. Restent deux aspects-clés : la manière dont le café est produit et l’impact environnemental de son conditionnement.

Comment impacter positivement des terres agricoles lointaines et ceux qui les cultivent ?

Le label Commerce Equitable / Max Havelaar est là pour vous aider à identifier les marques qui s’inscrivent dans cette démarche. Ainsi, vous vous appuyez sur un label reconnu  qui garantit que les personnes qui cultivent les produits labellisés peuvent vivre décemment de leur travail. Pour la petite histoire, Max Havelaar n’est pas le nom du fondateur du label, mais le héros d’un roman néerlandais écrit en 1860 qui dénonçait l’exploitation des paysans dans les colonies indonésiennes.

Le label Fair for Life garantit un prix d’achat équitable supérieur au prix du marché avec un mécanisme de protection pour les producteurs en cas de crise, et surtout des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement qui encouragent la transition vers l’Agriculture Biologique.

Plusieurs marques de café bio utilisent également le label Producteurs paysans / Commerce équitable SPP. Ce label appartient aux producteurs du commerce équitable dans les pays du sud. Leur objectif est de défendre l’agriculture paysanne face à la concurrence des plantations agro-industrielles. C’est le seul label de commerce équitable dédié exclusivement à l’agriculture familiale.

Côté environnement, le label Agriculture Biologique (AB) vous donne d’excellentes garanties : aucun engrais chimique ne doit avoir été utilisé sur les terres depuis au moins trois ans, les OGM sont interdits (le café bio est tenu de contenir moins de 1% (0,9% exactement) de traces d’OGM), la lutte contre les insectes nuisibles doit être pratiquée avec des méthodes naturelles (pas de pesticides), tout comme la conservation des grains une fois cueillis. En effet, une fois récoltés, les grains doivent être conservés à part des grains non-bio. Il est interdit qu’ils entrent en contact, sous peine d’être déclassés. Ce point est à respecter depuis la récolte, jusqu’à la torréfaction.

Aujourd’hui plusieurs marques proposent des cafés arborant les deux labels (bio et équitable), comme EthiquableMéoMalongoAlter EcoDestinationArakuTerra Etica, et d’autres.

Mais au-delà des labels, il est important de comprendre ce que chaque marque fait pour ses filières sur le long terme et de privilégier les acteurs qui financent la transition vers la bio-agroécologie.

La filière café est soumise aux aléas du climat et de la spéculation, ce qui rend la vie des cultivateurs compliquée car ils ont besoin de temps pour mettre en place des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Il est donc nécessaire de nouer des partenariats avec producteurs et coopératives de manière à leur garantir un revenu durable sur le long-terme.

Heureusement, ces initiatives se multiplient et les marques de café bio équitable engagées sont de plus en plus nombreuses.

Conditionnement : le rôle des capsules

Le café en grain ou moulu produit un marc biodégradable qui peut être utile dans la maison comme désodorisant (il permet notamment d’absorber et de neutraliser les mauvaises odeurs dans le frigidaire), ou pour vos végétaux car il est riche en éléments nutritifs qui rendent la terre plus fertile. Délayé avec de l’eau chaude dans votre évier, le marc de café permet également d’aider à déboucher, dégraisser et désodoriser les canalisations. Il peut même être utilisé comme gommage pour la peau.

Mais quid des capsules ? Une question importante quand on sait que 67%* des consommateurs de café en France utilisent des capsules et dosettes ! Les capsules en aluminium ont maintenant leur filière de recyclage, mais trop de capsules échappent encore à ces filières et finissent dans les poubelles traditionnelles. Pour trouver les points de collecte près de chez vous pour recycler vos capsules en aluminium, consultez le site www.recyclage-capsules.com.

Heureusement il y a maintenant des capsules biodégradables et compostables, comme proposé par Méo ou Origeens, mais il s’agit en général de compostage industriel, qui nécessite le passage par des filières qui ne sont pas présentes partout.

Notons l’excellente initiative de Terramoka (présent également en grande distribution sous la marque Moka), qui propose un conditionnement de ses excellents cafés bio en capsules d’amidon de maïs certifiées « Home Compost ». Ces capsules se dégradent en compost de jardin ou bien peuvent être jetées dans une poubelle de biodéchets.

Article torréfié et préparé avec soin par Christophe Duhamel

voir l’étude Panorama de la consommation de café en France (IFOP)

Crédit Photo by @CyrilSaulnier on Unsplash

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