C’est finalement l’entreprise Astrium qui a remporté le contrat lancé par l’Agence spatiale européenne (ASE) pour la construction d’un nouveau satellite de recherche sur le climat. La société avait déjà participé à la conception d’EnviSat, le plus célèbre des contributeurs spatiaux à la recherche sur le réchauffement climatique. Ce dernier, qui avait déjà travaillé plus que prévu, ne donne toutefois plus signe de vie depuis la semaine dernière.
CarbonSat devra mesurer très précisément les concentrations de méthane et de CO2 dans l’atmosphère terrestre, avec une résolution inférieure à 2 x 2 kilomètres qui suscite de grands espoirs parmi les spécialistes, lesquels pourront » quantifier des sources ciblées de CO2 (centrales thermiques au charbon, émissions provenant des grandes agglomérations etc.), ainsi que les sources géologiques (volcans etc.) « , précise un communiqué d’Astrium. On devrait ainsi pouvoir distinguer les émissions qui proviennent de la nature et celles qui émanent de l’Homme. Les sources de méthane seront par ailleurs déterminées et les grands complexes pétroliers scrutés à la loupe. Les concepteurs de CarbonSat espèrent également » fournir des données sur la question méconnue des émissions de méthane dans les océans du globe « .
Ce satellite fournira donc des données précieuses dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, phénomène dont on connaît la complexité scientifique. Les experts pourront enfin modéliser des simulations afin de mieux anticiper l’évolution des effets du CO2 et du méthane. Dans un contexte où les climato-septiques regagnent du terrain, ces nouvelles informations sur la hausse du thermomètre permettront d’y voir plus clair. Et qui sait de les faire taire pour un bon moment.
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