Avec l’augmentation de la consommation de viande, de lait et d’oeufs dans les pays émergents, la demande mondiale en protéines va croître de 50 % d’ici à 2020.
« On va devoir produire plus d’animaux pour nourrir la planète quoi qu’il arrive », a déclaré M. Vallat.
Or, l’élevage est reponsable de la déforestation et de 18 % des émissions des gaz à effet de serre (plus que les transports) sur terre, selon un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization) datant de 2006.
En Europe, la quasi-totalité des émissions de méthane (CH4) liée à l’activité d’élevage provient des fermentations digestives des herbivores (70 %) et des déjections animales (30 %). Il faut savoir que le méthane est un puissant gaz à effet de serre.
Selon Bernard Vallat, des solutions ont été trouvées en laboratoire pour réduire de moitié les émissions de méthane des ruminants. Il ne reste plus désormais qu’à développer ces procédés à l’échelle industrielle.
L’OIE va également soulevé un sujet important : l’impact du réchauffement sur la progression de certaines épidémies animales. « Si on avait dit il y a dix ans aux épidémiologistes que la fièvre catarrhale allait coloniser l’Europe, ils nous auraient dit que c’était impossible », a déclaré le directeur de l’OIE. Cette maladie virale venue d’Afrique est pourtant aujourd’hui présente jusqu’en Europe du Nord.
Bernard Vallat a également souligné que l’OIE prendrait en compte les enjeux sociaux liés à l’élevage dans les pays du Sud, où vivent » un milliard d’éleveurs pauvres dont l’animal est le seul bien « .
Les experts chargés d’étudier l’impact de l’élevage sur le climat se réuniront une première fois en mars et publieront leurs travaux au plus tôt cet été.
En attendant les résultats, souvenons nous que diminuer sa consommation de viande est le geste individuel le plus simple et le plus efficace pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Emilie Villeneuve
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