Déjà en juin 2020, à la sortie du premier confinement, 2/3 des Français déclaraient vouloir consacrer plus de temps à la nature. Les résultats d’un sondage* OpinionWay pour STIHL France publié le 4 mai montrent leur profond attachement à la forêt et à quel point sa protection est devenue un sujet de préoccupation majeur.
La forêt, lieu d’évasion et de reconnexion à la nature indispensable pour beaucoup
Avec son lot de confinements et de couvre- feux, la crise sanitaire a suscité ou intensifié l’envie de nature et notamment de sorties en forêt chez une large majorité de Français : 57% ont ressenti cet effet, et plus encore les citadins (64% dans les villes de plus de 100 000 habitants).
L’étude montre que 92% des Français déclarent aujourd’hui aimer la forêt.
« Bien que ce sentiment d’amour de la forêt s’avère le plus prégnant chez les plus âgés (98 % chez les 50-64 ans et même 100 % chez les 65 ans et plus), il reste très élevé parmi les plus jeunes (80% des moins de 35 ans), qui, malgré la culture du virtuel et de l’ultra-connexion, expriment une grande préoccupation pour la cause environnementale. Pour les deux tiers des générations Y et Z (moins de 35 ans), la pandémie a joué un rôle de révélateur de se besoin de se reconnecter à la nature » précisent les résultats de l’étude.
Malgré les restrictions, les Français ont maintenu un lien privilégié avec la forêt : 56% s’y promènent ou y pratiquent des loisirs au moins une fois par mois. Plus d’un Français sur cinq s’y rend au moins une fois par semaine.
Avides de reconnexion avec la nature, les Français citent en priorité trois raisons qui les portent à aimer la forêt : la proximité avec la nature (67%), l’éloignement de l’agitation (65%) et la beauté des lieux (51%).
Les forêts, un patrimoine à préserver absolument
L’immense majorité des Français (89%) estime que les forêts font partie du patrimoine national, un plébiscite qui place la forêt au niveau des grands fleurons nationaux que sont les monuments historiques et la gastronomie. Ce taux augmente selon l’âge pour atteindre 95 % chez les plus de de 65 ans. De même, les habitants des communes rurales sont plus nombreux à reconnaître la valeur patrimoniale des forêts (94%).
Une large majorité des Français (67%) se dit aujourd’hui préoccupée par l’avenir des forêts en France (dont 21% beaucoup), avec des différences marquées, notamment selon les générations. Les seniors s’avèrent les moins inquiets (58%) alors que les jeunes de moins de 35 ans le sont davantage (69%). Plus proches des forêts, les habitants des communes rurales se disent préoccupés à 72%, contre 65% dans les grandes villes.
62% de la population préférerait une exploitation des forêts aussi réduite que possible. Là aussi les plus jeunes se distinguent puisque 70% des 18 à 24 ans sont partisans d’une exploitation minimale et 16% d’une exploitation zéro.
L’étude montre également que les Français rejettent clairement les méthodes industrielles de masse pour la forêt puisque 45% des sondés estime qu’elles devraient être entretenues avec des haches et des tronçonneuses manuelles et 37% avec de petites machines automatiques, contre 5% avec des robots et machines d’abattage de gros volumes.
Si les Français aspirent à une exploitation minimale de la forêt, 61% des parents estiment que leurs enfants préserveront mieux la forêt que leur génération.
Cette longue période de confinement aura ainsi révélé que l’accès à la nature est tout simplement vital pour le bien-être de chacun. Une prise de conscience qui devrait favoriser l’adoption d’une approche globale systémique pour ramener la nature dans nos vies, mieux vivre avec, ne pas l’ignorer et penser la biodiversité comme un élément d’un nouveau projet sociétal.
ME
(*) Sondage réalisé les 3 et 4 mars 2021 auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus