Les coiffeurs pourraient encourir un risque accru de cancer à cause des colorants et d’autres produits chimiques qu’ils utilisent, selon le Centre international de recherche sur le cancer (IARC/CIRC), l’agence chargée du cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce métier est en effet classé comme cancérogène » probable « , selon la revue spécialisée britannique » The Lancet Oncology » d’avril 2008.
Les coiffeurs encourraient un risque faible de cancer de la vessie. Ce risque apparaissant moins marqué chez les coiffeuses pour lesquelles certaines études mettent en exergue un risque accru de cancer des ovaires et d’une forme de cancer sanguin, le lymphome non-hodgkinien.
Une charte environnementale de la profession de la coiffure
Les institutions de la coiffure ont signé le 15 septembre 2008 la » Charte de Développement Durable de la profession de la Coiffure « . Celle-ci doit permettre aux salons de coiffure qui le souhaitent, parmi les 50 000 salons implantés en France, d’améliorer leurs pratiques environnementales, sociales et sociétales. Parmi les dix engagements inscrits, cette charte promeut l’achat et l’utilisation de produits et de matériels respectueux de l’environnement et de la santé, valorise l’engagement des salariés et salons de coiffure qui respectent la santé des clients et la leur.
C’est près d’un million de clients qui rentrent chaque jour dans un salon de coiffure. Chaque année, 8 millions de m3 d’eau coulent dans les quelques 50 000 salons implantés en France, soit la consommation annuelle de près de 6 500 piscines municipales (44 % de la consommation provient des shampoings contre 22 % pour les colorations et décolorations).
Leur consommation énergétique totale est de 600.000 MWh, soit l’équivalent de la consommation énergétique annuelle de 18 000 français. A eux seuls, les sèches cheveux et le chauffage de l’eau et des locaux représentent près de 80 % de la demande énergétique d’un salon. Les déchets représentent plus de 75 000 tonnes, soit la production annuelle d’une ville d’environ 210 000 habitants. (source : Centre de gestion de la coiffure CEGECO)
Recyclage des emballages ; réduction de la consommation d’eau dans les bacs à shampoings ; réduction de la consommation d’énergie, notamment des sèches cheveux ; usage de produits naturels pour remplacer les shampooing et produits de coloration… Telles sont les actions qui permettent aux coiffeurs de respecter l’environnement et de préserver leur santé et celle de leurs clients.
Emilie Villeneuve