Quels sont les risques sanitaires liés à la consommation d’eau potable?
86 % des personnes interrogées estiment qu’ » en France, les autorités sanitaires prennent le maximum de précautions pour que les normes de qualité de l’eau du robinet protègent la santé des consommateurs » (baromètre Sofres 2009 réalisé pour le Centre d’information sur l’eau (C.I.Eau).
Quels sont donc les risques sanitaires généraux liés à la consommation d’eau potable?
Selon le Ministère de la santé et des solidarités, les principaux risques sanitaires susceptibles d’être engendrés par l’ingestion d’eau du robinet sont de deux types :
– un risque microbiologique : la contamination des eaux par des microorganismes pathogènes(bactéries, virus, parasites) est susceptible de provoquer des cas isolés de gastro-entérites, voire une situation épidémique. Les effets néfastes sur la santé peuvent apparaître à court terme (quelques heures à quelques jours) et concerner un nombre important de personnes.
– un risque chimique à moyen ou long terme lié à la présence de substances indésirables ou toxiques.
» Il est difficile d’évaluer de manière précise les pathologies réellement attribuables à l’eau d’alimentation dans la mesure où la part d’exposition liée à l’eau d’alimentation est souvent limitée et estimée à 10 % des apports totaux pour de nombreuses substances chimiques « , indique dans son rapport le ministère .
Cependant, les effets sur la santé sont connus pour de nombreuses substances chimiques susceptibles d’être présentes dans les eaux : le saturnisme est engendré par le plomb à fortes doses, l’ingestion d’arsenic peut entraîner la survenue de cancer de la peau, la méthémoglobinémie peut être provoquée par l’ingestion de fortes quantités de nitrates, un excès de fluor dans l’eau peut conduire à une fluorose dentaire voire une fluorose osseuse…
» Les risques sanitaires engendrés par des microorganismes pathogènes ou des substances chimiques ne sont pas spécifiques aux eaux du robinet mais peuvent également concerner les eaux conditionnées. C’est pourquoi des exigences de qualité sont également fixées pour les eaux conditionnées (eau minérale, eau de source) « .
» Il n’est pas rare en effet, même dans les pays industrialisés, qu’une affaire éclate au sujet d’eaux du robinet ne respectant pas les normes. Sont généralement incriminées, les pollutions bactériologiques, et les pollutions par les nitrates, pesticides et métaux lourds « , souligne le CNRS, Centre national de recherche scientifique, pour qui certaines sont sans risque pour la santé en dessous d’une certaine concentration, et d’autres sont toxiques même à l’état de trace.
L’organisme a du mal à éliminer certaines substances, comme les métaux lourds. Selon le dossier scientifique sur l’eau du CNRS , elles s’y accumulent, et leur ingestion prolongée peut être la cause de maladies graves, même si leur teneur dans l’eau est très faible. Ingérées en grande quantité, lors d’une pollution accidentelle, ces mêmes substances sont rapidement toxiques.
Le plomb par exemple, en passant dans le sang va perturber des mécanismes biochimiques, touchant principalement le système nerveux mais aussi d’autres fonctions, comme la reproduction.
Quelles sont les normes de qualité de l’eau potable?
La directive 98/83/CE du 3 novembre 1998 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine constitue le cadre réglementaire européen en matière d’eau potable.
Cette directive s’applique à l’ensemble des eaux destinées à la consommation humaine, à l’exception des eaux minérales naturelles et des eaux médicinales.
La norme européenne, reprise dans le Code de la santé publique, fixe le taux limite de nitrates dans l’eau à 50 mg/l. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande 25 mg/L.
» Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur « , indique le CNRS.
Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites . Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en quantité limitée notamment pour les nitrates et les phosphates, les métaux lourds, ou encore les hydrocarbures et les pesticides. (Décret n°2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine , à l’exclusion des eaux minérales naturelles, JORF du 22 décembre 2001, qui met en conformité le droit français avec la directive européenne du 3 novembre 1998)
A l’inverse, la présence de certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligo-éléments indispensables à l’organisme.
D’après le CNRS, il est impossible aujourd’hui de quantifier les effets à long terme des substances cancérogènes , lesquels n’apparaissent parfois qu’après plusieurs dizaines d’années. Il est également difficile de déterminer s’il existe un seuil en dessous duquel l’ingestion d’une telle substance serait sans effet. Les normes ne font donc que définir, à un moment donné, un niveau de risque acceptable pour une population donnée.
Tous les pays du monde ne suivent donc pas les mêmes normes. Certains appliquent leurs propres normes et d’autres celles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En Europe, elles sont fixées par la Commission des communautés européennes qui en a définit 63. Avec 56 paramètres microbiologiques et physico-chimiques, la France suit la réglementation de la DDAS.
La dernière directive européenne exige que les nouvelles normes soient appliquées non plus seulement aux points de captage, lors de la production, et sur le réseau public de distribution d’eau, mais également aux robinets. Le Plan National Santé Environnement (PNSE) 2004-2008 fixe comme objectif de protéger 100 % des captages à l’horizon 2010.
Des normes plus ou moins respectées
Selon des données de 2002, le rapport de 2005 du Ministère de la santé montre que 5,8 % de la population a reçu de l’eau dont la qualité n’a pas été conforme en permanence aux limites de qualité microbiologique. 2 % de la population a reçu des débits d’eau non conformes à la limite de nitrate de 50 mg/L et 9 % de la population française a été alimentée en 2003 par une eau du robinet dont la qualité a été au moins une fois non-conforme vis-à-vis des pesticides .
Concernant l’eau en bouteille, une enquête menée en 2007 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), jugeait 22% des eaux minérales non conformes aux teneurs indiquées ou aux normes en vigueur. Des concentrations anormales de baryum, manganèse… ont été répertoriées parmi ces eaux embouteillées en France et dans l’Union Européenne. L’enquête note aussi des déficits en minéraux par rapport aux teneurs indiquées.
Des résidus médicamenteux contamineraient l’eau du robinet
C’est ce qu’il ressort du rapport » Médicaments et environnement » de l’Académie nationale de Pharmacie de septembre 2008 .
» La présence de traces de substances médicamenteuses et de leurs dérivés ou métabolites a été largement établie à l’échelle mondiale en particulier dans les eaux superficielles et souterraines, dans les eaux résiduaires, dans les boues des stations d’épuration utilisées en épandage agricole et dans les sols. Ces résidus s’ajoutent aux nombreuses substances non médicamenteuses liées aux activités humaines, également présentes dans l’environnement telles que les produits phytosanitaires, détergents, hydrocarbures, métaux… « , indique le rapport.
La cause de cette pollution : la présence de rejets émis depuis la fabrication des principes actifs ou des spécialités pharmaceutiques, à leur utilisation en milieu hospitalier ou ambulatoire, en passant par leurs utilisations vétérinaires ou nutritionnelles à des fins d’élevage animal. Y compris la pisciculture, jusqu’à la gestion des médicaments de l’armoire à pharmacie des particuliers. Sans oublier la gestion des médicaments et la destruction des médicaments non utilisés (MNU).
» Les eaux résiduaires urbaines sont amenées aux stations d’épuration par le réseau. Ces stations n’ont pas été conçues pour traiter spécifiquement des composés organiques à l’état de traces comme le sont les médicaments « , souligne le rapport avant de citer quelques exemples de contamination par les médicaments anticancéreux, les antibiotiques, les hormones, les antidépresseurs et anxiolytiques ou encore les anticonvulsivants.
Face à un » problème mondial « , l’Académie de Pharmacie préconise une véritable » politique de prévention « .
Existe-t-il un lien entre le cancer et l’eau potable ?
1) Oui, d’après le WWF et une vingtaine de scientifiques
Le WWF, en collaboration avec le cancérologue David Servan-Schreiber, cite également le principe de précaution car de nombreuses études établieraient des liens entre cancer et polluants de l’eau .
L’ONG, entourée du médecin et d’une vingtaine de scientifiques, admet que l’eau du robinet est en général de bonne qualité en France si l’on prend comme critères d’évaluation les normes réglementaires. Néanmoins, les personnes malades du cancer ou qui sont passées par la maladie doivent bénéficier d’une eau potable de qualité irréprochable au nom du principe de précaution.
« En France, la qualité de l’eau varie selon les régions et selon les périodes de l’année, en raison de l’activité agricole. De fait, des personnes fragilisées peuvent être exposées sans le savoir à des taux de nitrates et de pesticides supérieurs aux normes. De plus, les normes de qualité n’ont pas évolué malgré les nouvelles connaissances sur des polluants à effet hormonal (certains pesticides, certaines hormones, le bisphénol A…) ou sur la présence de dérivés médicamenteux « , indique le WWF et le cancérologue dans un communiqué de juin dernier .
Le panda et le Dr David Servan-Schreiber conseillent donc aux personnes malades du cancer, ou qui sont passées par la maladie, de ne boire quotidiennement de l’eau du robinet que si elles sont sûres de sa qualité. Elles doivent sinon s’équiper d’un filtre de qualité ou boire de l’eau en bouteille.
» Par ailleurs, il est important que chacun agisse, à son niveau, pour améliorer la qualité des eaux des rivières et de nappes phréatiques de notre pays afin que l’eau du robinet soit un jour de très bonne qualité de façon constante et partout en France « , conclut le WWF et le médecin.
2) Non, selon les Académies nationales de médecine, de pharmacie et de l’eau
Les Académies nationales de médecine, de pharmacie et de l’eau ont publié le 2 juillet dernier une mise au point sur les recommandations de consommation de l’eau potable du 23 juin, adressées aux personnes atteintes de cancer, émanant du WWF et du site Guérir.fr dirigé par le cancérologue David Servan-Schreiber.
» Les récentes recommandations de consommation sur l’eau potable adressées aux personnes atteintes de cancer constituent à la fois un déni de la science, un mépris de la médecine et une atteinte au respect des patients « , inscrivent ces académies.
« Elles admettent que des dépassements de normes peuvent avoir lieu mais qu’elles ne sont pas des seuils de dangerosité. Les experts toxicologues du monde entier les ont établies de manière que ces dépassements temporaires soient encore loin des valeurs à risque. De plus, aucune étude ne démontre que l’eau du robinet présente un risque pour les malades atteints de cancer. »
» Cette focalisation sur l’eau est d’ailleurs suspecte, tant sont faibles ses apports de substances hypothétiquement nuisibles par rapport à d’autres sources de polluants, qu’il s’agisse de pesticides, de nitrates ou de perturbateurs endocriniens.
Dans ces conditions, préconiser l’eau en bouteille et les carafes munies de filtres exigerait au minimum de garantir l’absence de micropolluants dans les bouteilles et d’être sûr que les carafes en plastique ne sont pas source de relargage de molécules indésirables « , note les académies dans leur mise au point, qui rappelle le risque de contamination par des agents infectieux des eaux embouteillées ou filtrées conservées plusieurs heures. Et donc le risque d’infection chez des personnes immunodéprimées, en particulier celles recevant un traitement anti cancéreux.
Des bouteilles plastiques contaminées par des hormones?!
Selon l’article R. 1322-36 du Code de la Santé Publique , les matériaux utilisés pour le conditionnement de l’eau doivent être traités ou fabriqués et utilisés de manière à éviter que les caractéristiques chimiques, microbiologiques ou organoleptiques de l’eau ne s’en trouvent altérées.
Des toxicologues de l’Université Goethe de Francfort ont mis cette année en évidence la présence d’hormones dans les bouteilles en plastique en analysant une vingtaine d’eaux minérales. Les résultats ont été publiés dans la revue Environmental Science and Pollution Research.
(Wagner, M. & Oehlmann, J. (2009): Endocrine disruptors in bottled mineral water: total estrogenic burden and migration from plastic bottles, Environmental Science and Pollution Research )
Le Prof. Jörg Oehlmann, responsable du projet par l’Office fédéral pour l’environnement (UBA), explique : » Nous savions que les aliments peuvent être contaminés par certaines hormones « . Le bisphenol A , composé chimique similaire aux oestrogènes est un des exemples les plus connus. C’est un des composants chimiques des bouteilles en polycarbonate (PC), il se propage dans les aliments contenus dans ces bouteilles.
Dans 12 des 20 eaux minérales analysées, les scientifiques ont mesuré une activité hormonale élevée, à laquelle ils ne s’attendaient pas dans un produit alimentaire soumis à des contrôles sévères. D’un point de vue hormonal, l’eau minérale présenterait une qualité équivalente à celle des eaux usées en station d’épuration.
L’emballage plastique en serait la cause : l’activité ostrogénique d’eaux minérales en bouteille plastique (PET – Polyéthylène Téréphtalate) serait environ deux fois plus élevée que celle d’eaux minérales vendues dans des bouteilles de verre. Les toxicologues n’ont pas encore pu évaluer si cette contamination hormonale présentait un risque pour la santé.
Or, ces contaminants ont un effet biologique sur les poissons d’eaux douces au niveau hormonal. Des chercheurs, dont l’étude a été publiée en janvier dernier sur le site de la revue Environmental Health Perspectives montrent que l’exposition à des oestrogènes, d’origine humaine, animale et chimiques (tels les anti-androgènes) présentes dans les eaux épurées expliqueraient la féminisation des poissons des rivières . Les chercheurs britanniques nomment également les médicaments comme causes possibles.
L’Institut fédéral d’évaluation des risques (BfR) est monté au créneau le 18 mars 2009 en remettant en cause les résultats de cette étude . Le Bfr affirme qu’ils ne prouvent en aucun cas que les eaux minérales en bouteille plastique (PET) présentent un risque pour le consommateur. Ils ne justifient donc pas une limitation de la consommation d’eaux minérales en bouteille plastique.
Le Professeur Narbonne, Directeur de l’unité de toxicologie environnementale à l’Université de Bordeaux 1, et expert AFSSA, a également remis une critique scientifique de l’étude :
» Le test utilisé est totalement inadéquat pour mesurer les contaminations en perturbateurs endocriniens dans les eaux potables […]. Cette publication n’aurait jamais du être accepté pour publication par la revue Environmental Science and Pollution Research « .
De plus, une enquête menée en 2008 a révélé que certaines marques d’eau embouteillée aux États-Unis renfermaient les mêmes contaminants que l’eau du robinet.
(source : Environmental Working Group . Drinking Water – Bottled Water Quality Investigation : 10 Major Brands, 38 Pollutants)
L’eau en bouteille : le problème des milliers de tonnes de plastique PET polluant
En 2003, plus de 5 milliards de bouteilles ont été consommées, générant 170 000 tonnes d’emballage en plastique PET (polyéthylène téréphtalate) auquel il faut notamment rajouter les films de regroupement, selon l’étude » Mieux produire et mieux consommer – La prévention des déchets d’emballages » du CNE (Conseil national de l’emballage) et de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie).
• Plus de 340 000 tonnes d’emballages plastiques par an
C’est ce que génèrent aujourd’hui en France l’eau plate et gazeuse en bouteille ; c’est 100 à 200 fois plus cher que l’eau du robinet. Le liquide n’est pas le plus onéreux, c’est l’emballage qui finit à la poubelle (coût du liquide : 20 % ; coût de l’emballage : 80 %).
L’eau du robinet, qui ne requiert aucun emballage, donc pas de pétrole, permet d’économiser environ 10 kg de déchets par an et par personne par rapport à l’eau embouteillée. Ces déchets représentent un volume très important, de l’ordre de 10 à 20 millions de m³ par an au niveau national, soit 2 à 3 m³ de déchets pour une famille.
Cependant, l’industrie de l’eau embouteillée a fait de gros efforts depuis plusieurs années : le poids de la bouteille a diminué de 27 % depuis 10 ans, permettant une consommation de plastique stable. La progression de la consommation aurait dû entraîner l’utilisation supplémentaire de 170 000 tonnes de plastique.
• Recyclez vos bouteilles d’eau !
Si vous en utilisé l’eau pour votre usage quotidien, mettez les dans le bac de la collecte sélective en respectant bien les consignes de tri. N’oubliez pas de les vider car l’eau qui reste peut représenter plusieurs fois le poids de l’emballage. Vous pouvez réduire le volume en écrasant la bouteille. Mais faites le » en long » et non de bas en haut sinon, le trieur, manuel ou automatique peut être trompé.
L’eau potable au robinet est 100 à 1000 fois plus écologique que l’eau minérale en bouteille
L’eau potable au robinet est 100 à 1000 fois plus écologique que l’eau minérale en bouteille.
C’est le constat d’une analyse d’un écobilan mené en Suisse, selon différents scénarios étudiés (eau du robinet ou eau en bouteille, eau plate ou gazeuse, eau de provenance locale ou importée, tempérée ou réfrigérée…).
Plus l’eau minérale est transportée sur de longues distances, plus l’écart se creuse. Il en va de même si elle est réfrigérée ou conditionnée dans des emballages spéciaux d’après les résultats essentiels de cette étude comparative réalisée sur mandat de la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE) par le Docteur Niels Jungbluth (Esu-Services) en 2006.
La charge environnementale de l’eau minérale est essentiellement fonction de trois facteurs : le transport, la réfrigération, l’emballage.
Si on préfère l’eau minérale, il vaut mieux consommer une eau minérale de production régionale.
Donnons un exemple d’impact sur le changement climatique de consommation d’eau plate, en prenant comme référence l’eau du robinet produite et consommée en Suisse : si l’on considère une consommation quotidienne de 2 litres par jour, alors annuellement, la consommation d’eau du robinet correspond à une distance parcourue de 2 km… alors que la consommation d’eau en bouteille produite et consommée en Suisse atteint 900 km et qu’elle frôle même 1 800 km quand il s’agit d’une eau en bouteille consommée en Suisse et pour partie importée!
Où se renseigner sur la qualité de l’eau du robinet ?
Vous devez vous adresser en premier lieu à votre mairie. Le maire affiche sous deux jours ouvrés, les résultats des analyses du contrôle sanitaire des eaux ou une synthèse commentée de ces résultats.
Abonné au service d’eau, vous recevez annuellement avec votre facture d’eau une synthèse sur la qualité de l’eau qui vous a été délivrée l’année précédente. Cette synthèse comporte des recommandations d’ordre sanitaire, en particulier vis-à-vis du plomb, des nitrates et du fluor.
Les DDASS (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales) peuvent être sollicitées, le cas échéant, afin d’obtenir des informations d’ordre sanitaire.
Les Français et l’eau : ce qu’ils pensent et ce qu’ils consomment
Les Français consomment de plus en plus l’eau du robinet en toute confiance
Le baromètre Sofres 2009 réalisé pour le Centre d’information sur l’eau (C.I.Eau) démontre que les Français sont de plus en plus nombreux à boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille. Ils se montrent attentifs à la quantité d’eau utilisée et sont beaucoup plus mobilisés sur leurs comportements que sur l’utilisation d’appareils permettant d’économiser l’eau.
• Les Français et l’eau au quotidien
– 71 % d’entre eux déclarent consommer de l’eau du robinet au moins une fois par semaine,
– 54 % » plusieurs fois par jour « .
– 52 % déclarent boire de l’eau plate en bouteille au moins une fois par semaine,
– 33 % » plusieurs fois par jour « .
60 % des sondés déclarent apprécier l’eau du robinet pour ses qualités, en particulier, pour son goût (34 %) et pour son prix (28 %).
L’eau du robinet est jugée sûre par 83 % des Français, une tendance qui se confirme depuis 4 ans (pour une hausse totale de 17% depuis 1996). 80 % d’entre eux jugent que l’eau est contrôlée. 71% des Français considèrent les contrôles » suffisants « . » Ce taux, en forte progression, est le meilleur score jamais enregistré sur ce point « , souligne le C.I.Eau.
3 Français sur 4 sont satisfaits de la qualité de l’eau du robinet (77%). 74% la trouvent » bonne « . Ils ne sont que 13% à déclarer utiliser des carafes filtrantes.
• Les Français et l’eau à l’égard de l’environnement
– 58 % d’entre eux estiment que l’eau est une ressource limitée.
– Les Français affichent une confiance plus nette quand on les interroge sur les risques de pénurie dans leur région : 52% n’en craignent pas à l’avenir.
– 83 % se disent attentifs à la quantité d’eau utilisée. Ils optent avant tout pour des gestes quotidiens (ne pas laisser couler l’eau, prendre une douche…) et sont moins nombreux à utiliser des appareils économiseurs.
– 25 % des Français habitant en maison individuelle ont un récupérateur d’eau de pluie.
Les Français s’impliquent plus dans la préservation de la ressource :
– 79 % affirment : » moi aussi, dans ma vie quotidienne, je contribue à la pollution de l’eau « .
– 83 % d’entre eux concèdent : » je me sens responsable de ma pollution « .
– Par ailleurs, 89 % se disent attentifs aux déchets qu’ils rejettent avec les eaux usées.
– 96 % des Français estiment que le nettoyage des eaux usées est indispensable pour protéger la nature. « Néanmoins, seulement 1/3 des interviewés sait que les eaux usées sont dépolluées avant d’être rejetées dans la nature ; en effet, la majorité pense que les eaux usées sont directement retraitées pour être transformées en eau potable. Ce qui est faux « , indique le C.I.Eau. En effet, les eaux sales sont redirigées dans le milieu naturel qui les filtre et les déversent dans les rivières.
– Un peu plus des trois quarts des Français considèrent normal de payer pour la dépollution des eaux usées.
Et maintenant, à vous de choisir!
Emilie Villeneuve