Le rapport publié par le ministère du Développement durable, intitulé « Les perceptions sociales et pratiques environnementales des Français de 1995 à 2011 », explique ainsi que, bien que le chômage reste la préoccupation majeure des Français, l’environnement est devenu un sujet d’actualité quasi quotidien, tant à l’échelon international et national que local, avec comme principales préoccupations environnementales les pollutions des milieux naturels et les catastrophes naturelles.
Le rapport explique encore que la très grande majorité des Français (80 %) et particulièrement les plus jeunes, estiment que le réchauffement climatique est un fait scientifiquement prouvé ; les trois quarts des personnes interrogées (75 %) incriminent la responsabilité de l’homme dans la dégradation de l’environnement. De nombreux Français s’accordent en outre sur la nécessité de s’investir à titre personnel dans la sauvegarde de l’environnement : 69 % des personnes interrogées considèrent que, même s’il n’y a pas d’action collective, les efforts qu’elles peuvent faire individuellement sont utiles pour préserver l’environnement.
De même, l’étude souligne que le consentement à payer des Français pour l’environnement évolue : même si la bonne volonté des Français apparaît fortement dépendante du facteur coût, 63 % déclarent faire ce qui est bon pour l’environnement même si cela coûte plus d’argent. Assez logiquement, ce comportement est plus marqué chez les ménages les plus aisés.
Et la tendance à » l’éco-consommation » continue de progresser auprès des Français qui sont de plus en plus sensibles sur plusieurs sujets : la quantité de déchets qu’impliquent certains achats (+ 18 points par rapport à 2005), l’équipement en ampoules basse consommation (+ 32 points), l’attention à la consommation d’énergie lors de l’achat d’électroménager (+ 16 points) et l’achat de produits » bio » (+ 23 points).
Cela étant, le rapport souligne qu’il peut y avoir des décalages sensibles chez les ménages entre leurs opinions ou intentions et leurs pratiques. Les ménages aisés par exemple achètent plus fréquemment que les autres des équipements moins consommateurs d’électricité ou d’eau mais s’en servent plus souvent, ce qui rend très proches leurs impacts sur l’environnement. De même, l’usage de la voiture ne baisse pas alors que les Français se déclarent prêts à s’en passer davantage.
Stella Giani