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Environnement : Marion Cotillard témoigne sur le pillage des forêts du Congo

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Par Bioaddict

Marion Cotillard s'est rendue une semaine au coeur des forêts tropicales de la République démocratique du Congo (RDC) avec des membres de Greenpeace. A travers 7 films inédits, l'actrice française délivre un témoignage fort sur le pillage des forêts congolaises qui profite à quelques groupes industriels, souvent européens.

Marion Cotillard a suivi Greenpeace dans les forêts du Congo

Début juin, lors d’un voyage d’une semaine dans le territoire d’Oshwé (province du Bandundu) Marion Cotillard a accompagné des membres de Greenpeace France et de Greenpeace Afrique au coeur de la forêt congolaise.

L’actrice, véritable « bioaddict », est également très engagée sur le front environnemental, et soutient Greenpeace depuis des années, notamment pour la protection des forêts anciennes.

 » Pendant ces quelques jours passés sur le terrain avec Greenpeace, j’ai pu voir comment l’exploitation massive du bois menace les dernières forêts intactes de la planète. Elles sont grignotées de l’intérieur. C’est à la fois un écosystème extraordinaire, le cadre de vie de dizaines de millions d’habitants et aussi le deuxième poumon vert de la planète qui est en danger « , explique Marion Cotillard.

Un carnet de voyage composé de 7 films inédits est disponible sur internet. On peut par exemple y suivre Marion Cotillard durant un périple en pirogue le long de la rivière Lukenie, à la rencontre des protagonistes, souvent victimes de ce pillage des forêts congolaises.
On y découvre également des agents forestiers totalement démunis, des villageois qui voient leurs forêts exploitées par des compagnies en échange de trois fois rien, ou encore des travailleurs forestiers sous-payés.

Ce carnet de voyage, véritable enquête dans le système forestier congolais, a ainsi permis à Marion Cotillard de constater le pillage des forêts :  » À chaque rencontre, lors de chaque discussion avec des habitants de ces forêts, j’ai pu voir le pillage qui se déroule dans ces terres reculées: les exploitants industriels arrivent, donnent quelques  » miettes  » et coupent les bois les plus précieux. Ce bois est souvent exporté sur le marché européen où il est revendu à prix d’or. Alors que dans les forêts congolaises, les ouvriers risquent leurs vies et sont souvent payés moins de 1$ par jour « .

Pour voir les vidéos, rendez-vous sur le site greenpeace.fr/forets-en-sursis/

Congo : des forêts en sursis !

Bientôt une règlementation européenne sur le bois

 » Au moment même de la publication de ces vidéos, l’Union européenne devrait faire un pas important vers une future loi pour mieux réguler le commerce du bois, et notamment le bois tropical. Ce marché est encore l’un des moins contrôlés au monde et l’Europe est le premier client du bois africain. Avec cette loi, les entreprises européennes devront assurer la traçabilité du bois et des produits dérivés, et devront justifier de la légalité de leurs marchandises. Cette mesure renforcera de manière significative la réglementation européenne en matière de commerce du bois « , explique Greenpeace.

Un trésor pour l’humanité dont les pays riches doivent financer la protection !

 » À l’heure ou la RDC célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, ses populations forestières sont otages à la fois d’une extrême pauvreté et d’exploitants peu scrupuleux souvent présentés comme une promesse de développement.
Marion Cotillard nous montre, dans ce carnet de voyage, l’écart entre la réalité du terrain et les discours tenus en Europe ou à Kinshasa sur les meilleurs moyens de protéger la forêt « , précise encore l’association.

 » En fait, la seule solution viable serait que les pays riches aident financièrement les Congolais à protéger leurs forêts, conclut Marion Cotillard. C’est l’intérêt de l’humanité tout entière de préserver ce trésor : pour sauvegarder ce qui reste de la biodiversité, lutter contre les changements climatiques et assurer à la République démocratique du Congo un vrai développement  » conclut Marion Cotillard.

Pour en savoir plus, consulter le dossier de Greenpeace « Congo : des forêts en sursis ! »

Stella Giani

Info+

Les forêts du bassin du Congo constituent la deuxième plus vaste forêt tropicale de la planète après l'Amazonie. Elles sont d'une exceptionnelle valeur écologique.

415 espèces de mammifères, 11 000 espèces de plantes, 1 117 d'oiseaux et près de 1 000 de poissons d'eau ont été recensés pour la seule République Démocratique du Congo (RDC). Eléphants de forêt, gorilles, bonobos et okapis sont parmi les espèces les plus emblématiques de cette extraordinaire biodiversité.

Dans ces régions, des cultures entières sont basées sur leur relation avec la forêt. Des dizaines de millions de personnes en dépendent pour leur alimentation, leurs plantes médicinales ou leur approvisionnement en énergie.

L'industrie du bois met gravement en péril ces équilibres. En RDC, entre 2002 et 2008, 15 millions d'hectares (soit l'équivalent d'un quart de la France) ont été affectés à l'exploitation forestière en toute illégalité. Les conséquences environnementales et sociales sont dramatiques : forêts pillées, faune décimée, communautés locales déstructurées. Les bénéfices de cette exploitation ne vont pas aux collectivités, pas plus aux salariés de l'industrie du bois qui travaillent dans des conditions déplorables.

source : Greenpeace

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