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Et si j’installais un poulailler dans le jardin ?

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Par Bioaddict

Heureux propriétaires d'un jardin, sachez que la poule est à la mode. Alors que la France vient de se faire rappeler à l'ordre pour le mauvais traitement qu'elle inflige à ses poules élevées en batteries, de plus en plus de Français font le choix du "poulailler à domicile". Pourquoi cette solution est-elle vraiment intéressante ?

« Nous n’aurons aucune tolérance pour ceux qui ne respectent pas la loi  » a annoncé, jeudi 19 janvier, le commissaire en charge de la santé, John Dalli au cours d’un point de presse à Bruxelles. Il se référait ainsi à la France et à d’autres pays, suspectés de mauvais traitements envers ses poules pondeuses. En effet, en tout, ce sont 13 pays qui ne respectent pas la législation européenne. La France mais aussi la Belgique, la Bulgarie, Chypre, l’Espagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Roumanie, déjà avertis depuis le mois de novembre 2010 des risques qu’ils courraient en ne se mettant pas en règle avec la loi européenne sur les cages en batterie.

Les bonnes raisons de se mettre à la poule

Parce que cette loi n’est visiblement pas respectée et que les poules des élevages industriels sont engraissées dans un environnement parfois insalubre et dans un espace de vie trop restreint, de plus en plus de Français se mettent à l’élevage de poules. Une nouvelle mode animalière qui nous vient tout droit des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

Pourquoi se mettre à l’élevage de poules en ce début de troisième millénaire ? En plus de pouvoir contrôler l’alimentation et les conditions de vie des poules, cette alternative permet de faire de sérieuses économies. Plus besoin d’acheter des oeufs en grandes et moyennes surfaces, la poule pouvant pondre jusqu’à un oeuf par jour si elle se sent à son aise et n’étant pas très exigeante du point de vue de l’alimentation. De plus, comme l’affirment les auteurs de  » J’élèverais bien des poules « , livre qui vient de paraître aux éditions Terre vivante, élever des poules permet de  » protéger la diversité des races traditionnelles « . En effet,  » celles-ci, pourtant si nombreuses autrefois, en France notamment, sont aujourd’hui condamnés à disparaître  » affirment Michel Audureau & Patricia Méaille. Enfin, les enfants apprécient cette activité familiale, souvent émerveillés par l’éclosion du poussin, sa croissance et l’alimentation de l’élevage.

Les connaissances « de base »

Mais s’improviser éleveur de poules, est-ce vraiment à la portée de tous ? Oui, affirment les auteurs de ce livre, à condition d’avoir un grand jardin évidemment, et des voisins pas trop rigoureux (en raison d’éventuelles nuisances sonores). A condition aussi, d’être attentif aux conseils que vous trouverez sur la toile et d’être disponible pour vous occuper quotidiennement de vos nouvelles protégées. 

En vous documentant, vous apprendrez ainsi que les poules sont des animaux sociables qui n’aiment pas vivre seules mais qu’il est parfois nécessaire d’isoler le coq, particulièrement bruyant et agité.

Si vous décidez d’acheter un poulailler prêt à l’emploi sachez qu’il faut comptez plusieurs centaires d’euros (jusqu’à 700 €) pour 5 à 6 pensionnaires. Mais pour le construire vous-même des sites Internet, comme celui de Galinette, vous guident pas à pas. Vous pourrez également consulter le témoignage de Cédric Locqueneau sur le site maison-et-domotique.com. Vous apprendrez ainsi qu’un poulailler se divise en une partie dortoir, des parties pondoirs et réfectoires et que, dans l’idéal, il peut s’ouvrir sur un enclos de verdure qui fournira un complément alimentaire à vos poules et un terrain d’exercices.

Côté alimentation, sachez que les poules ne sont pas végétariennes, mais omnivores ! Excellents vecteurs de recyclage, vos poules feront de l’ombre au compost familial puisqu’elles peuvent se nourrir de tous vos déchets de table (issus de l’agriculture bio, évidemment).

Enfin, si vous habitez à la campagne, vous apprendrez à faire face aux éventuels prédateurs : tout orifice supérieur à un centimètre dans le grillage doit être obturé, sous peine d’infiltration d’une belette ou d’une fouine dans le poulailler…

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus, procurez-vous le livre « J’élèverais bien des poules « , de Michel Audreau & Patricia Méaille, aux éditions Terre vivante (12 euros). Dans cette bible du poulailler, vous apprendrez comment vous équiper et comment choisir vos poules, et si vous le souhaitez, comment devenir un véritable éleveur bio.

Olivia Montero

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