L’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, entrera en vigueur une fois qu’il aura été ratifié par 25 Etats. Lorsqu’il entrera en vigueur, ce traité sera le premier accord mondial contraignant axé spécifiquement sur cette question.
Ce traité doit empêcher que le poisson pêché illégalement puisse être débarqué dans les ports des gouvernements signataires pour être ensuite écoulé sur le marché international, a déclaré la FAO le 25 novembre dernier.
Les premiers membres de la FAO à l’avoir paraphé dès son adoption par la Conférence sont l’Angola, le Brésil, le Chili, la Communauté européenne, les Etats-Unis d’Amérique, l’Indonésie, l’Islande, la Norvège, Samoa, le Sierra Leone et l’Uruguay.
Les principales mesures que prendront les Etats signataires du traité
– Les navires de pêche étrangers qui souhaitent accoster devront demander l’autorisation préalable à certains ports désignés. Ils auront dans l’obligation de communiquer un certain nombre d’informations sur leurs activités et les captures présentes à bord afin que les autorités détectent à l’avance les contrevenants.
– Le traité engage les pays à pratiquer des inspections régulières. L’examen des permis du navire, l’inspection du matériel de pêche et des prises et le contrôle des livres de bord devront révéler si un bateau s’est livré à la pêche illicite .
– Les Etats signataires doivent garantir l’équipement des ports et la formation adéquate des inspecteurs.
– Quand un Etat du port refuse l’accès à un navire, il est tenu de communiquer ces informations publiquement.
» Il s’agit là du traité international le plus significatif en matière de pêche et ce, depuis l’accord des Nations Unies sur les stocks de poisson de 1995, a déclaré Ichiro Nomura, sous-directeur général de la FAO responsable du Département des pêches.
A présent, les pays s’engagent à prendre des mesures pour identifier et dénoncer les navires de pêche en infraction tout en leur prohibant l’accès à leurs ports. Les contrevenants n’auront plus d’échappatoire « .