En 2009, les produits d’alimentation bio vendus en grandes et moyennes surface étaient importés à 50%. L’agriculture bio est évidemment moins polluante et plus durable que l’agriculture conventionelle… Néanmoins, le bio n’est pas toujours le mode de consommation le plus durable ! En effet, acheter des kiwis bio de Nouvelle-Zélande sera plus préjudiciable pour la planète que l’achat de kiwis conventionnels, cultivés dans l’Adour (Aquitaine).
Bio importé : émissions de GES assurées
En effet, quand le bio vient de loin, son transport par voie aérienne ou maritime, a entraîné de fortes émissions de gaz à effet de serre qui favorisent le réchauffement climatique. De plus, comme le souligne l’Association Santé Environnement France (ASEF) les produits bio importés » ne sont pas forcément soumis à la même réglementation pour l’obtention du label » Bio » « . Enfin, ayant voyagé de longues heures, ces produits peuvent avoir perdu de leurs qualités nutritionnelles et gustatives, affirme l’association.
Bio-local : coup de pouce à l’agriculture bio française
Le commerce équitable, qui s’inclut dans les principes du développement durable en raison d’un partage équitable du revenu généré par ses produits, n’est pas seul à poser question du » biologiquement correct « , invitant le consommateur à aller au-delà du simple aspect sanitaire. En effet, le manger local est depuis longtemps prôné par les AMAP et les associations de consommateurs écolos car il permet de développer l’économie locale. Loin d’être incompatible avec la mention bio, la « locavore attitude » est de plus en plus encouragée car elle permet de dynamiser l’agriculture bio française (et donc, de protéger nos terres agricoles et la biodiversité par la limitation des intrants). Et lorsqu’elle favorise des méthodes agricoles extensives, cette habitude de consommation évite sans aucun doute bien des émissions de gaz à effet de serre inutiles.
Pour limiter l’importation de produits alimentaires, voici quelques pistes :
• Préférez toujours le bio, au conventionnel car il valorise un modèle d’agriculture plus durable
• Préférez les produits bio-locaux aux produits bio-importés de loin, même si le fait qu’ils soient équitables est un atout certain.
• Préférez toujours les produits de saison aux produits exotiques (pour cela, consultez le calendrier de Greenpeace ou de MangerBouger.fr). Mais bien-sûr, il n’est pas toujours possible de consommer de saison et les importations ne sont pas toutes superflues.
Dans l’idéal, le produit à privilégier est donc à la fois issu de l’agriculture bio – locale et un produit de saison. On ne le dira jamais assez : la consommation est avant tout une question de bon sens. C’est également une question de choix, impliquant quelques légers sacrifices.
Olivia Montero