Perturbateurs endocriniens: la Commission Européenne persiste et perd de nouveau
N'ayant pas obtenu de majorité qualifiée le texte de la Commission Européenne n'est donc pas adopté. Et c'est une très bonne nouvelle. Mais il va falloir continuer à être vigilant car la CE, qui ne roule pas dans ce dossier pour les consommateurs mais pour les lobbies, reviendra indubitablement à la charge.
Ségolène Royal se réjouit de ce résultat et " demande à la CE de continuer à travailler pour déboucher sur une décision enfin crédible ".
Elle demande notamment que soient pris en compte les perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement les perturbateurs endocriniens avérés, ainsi que les effets de ces substances sur la santé, pour respecter le principe de précaution inscrit dans la loi française.
Rappelons que depuis 2014 la France mène un combat contre les perturbateurs endocriniens pour protéger la santé des consommateurs et l'environnement.
Cela s'est traduit par l'interdiction des contenants alimentaires des PE en France, et dans les tickets de caisse en Europe; par la réduction de la quantité de bisphénol A dans les jouets, avec l'objectif d'obtenir une disparition complète, et par une meilleure information des femmes enceintes via le carnet de santé.
Par ailleurs l'ANSES (Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation) expertise actuellement une vingtaine de substances pour déterminer si elles provoquent des perturbations endocriniennes.
Enfin, et c'est d'une extrême gravité, des études de biosurveillance, dont les premiers résultats ont été relevés en décembre 2016, montrent que la quasi-totalité des femmes enceintes sont contaminées par des perturbateurs endocriniens... confirmant ainsi l'urgence de prendre les mesures réglementaires qui s'imposent.