Depuis lundi, selon la compagnie japonaise, le niveau de rayonnement a atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs 1 et 2 de la centrale sinistrée. Une bien triste nouvelle pour les ouvriers et techniciens qui tentent par tous les moyens de contenir le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl. Rappelons à ce titre que pour ces travailleurs, la limite autorisée est de 100 mSv sur 5 années consécutives. Au coeur de la centrale de Fukushima, ce taux est donc largement dépassé !
Dans la journée du mardi 2 août, Tepco a déclaré avoir réalisé un deuxième relevé inquiétant dans une conduite d’aération située entre les réacteurs 1 et 2. Ce deuxième relevé était lui aussi d’au moins 10 sieverts par heure.
Le précédent niveau le plus élevé de radiations dans l’enceinte de la centrale Fukushima a été enregistré le 3 juin. Mais il n’était que de trois à quatre sieverts par heure à l’intérieur du réacteur numéro un.
« Nous sommes toujours en train de vérifier la cause de tels niveaux élevés de radioactivité », a déclaré une porte-parole de Tepco. La société estime que ces taux de radioactivité sont liés à la présence de débris ou de combustibles oubliés lors des opérations d’évacuation conduites dans les jours ayant suivis le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.
Tandis que Tepco affirme que ces résultats ne devraient pas impacter son objectif visant à stabiliser les réacteurs de Fukushima d’ici Janvier 2011, des experts ont prévenu que les ouvriers pourraient être en danger si la compagnie favorise le respect des échéances plutôt que les risques de radiation.
Rappelons qu’un séisme de magnitude 6,4 a secoué le nord-est du Japon dans la nuit de samedi à dimanche. Les autorités n’avaient alors pas signalé de problème particulier à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. La secousse du 29 juillet qui était vraisemblablement une réplique du séisme du 11 mars, serait-elle une autre explication de ces inquiétants taux de radioactivité ?
Alicia Muñoz