Une campagne d’exploration
La campagne de recherche océanographique de l’archipel des Marquises a été menée d’octobre 2011 à février 2012 par une quarantaine de chercheurs. Les objectifs étaient multiples : analyser les ressources halieutiques, compléter l’état de la connaissance sur le patrimoine naturel des Marquises et appuyer le dossier pour leur classement à l’Unesco. L’exploration a concerné non seulement les poissons côtiers et les habitats en surface mais aussi les espèces des profondeurs, là où la biodiversité se cache. Pour la première fois, les grottes sous-marines accessibles à l’homme ont été explorées en plongée. D’importants moyens techniques ont également été déployés avec notamment un robot sous-marin autonome connecté à une caméra.
Les îles Marquises : un » hot spot » de biodiversité marine
« Les premiers résultats de l’exploration révèlent une biodiversité exceptionnelle du milieu marin, présentant des enjeux de conservation très importants. Cette étude va permettre d’appuyer le dossier de demande de classement des Marquises au patrimoine mondial de l’humanité et permettre aux Polynésiens de disposer de connaissances pour la gestion de ce milieu marin unique au monde » explique le ministère de l’Ecologie sur son site internet.
« Après 5 000 km de navigation, plus de 130 sites explorés et 1 800 heures de plongée, les premiers résultats de cette campagne sont à la hauteur des attentes : les marquises regorgent de nombreuses espèces côtières et profondes, pour la plupart spécifiques à l’archipel, dont certaines paraissent totalement inconnues du monde scientifique. Les fonds marins sont apparus très variés. Ainsi, par exemple, dans les grottes, des langoustes ont été régulièrement observées en abondance et il n’était pas rare de rencontrer, parfois très loin dans l’obscurité, de gros poissons, dont plusieurs espèces de grands requins » précise encore le ministère.
Globalement, l’écosystème marin marquisien est aujourd’hui assez préservé. À ce jour, plus de 300 espèces ont déjà été décrites dont 20 totalement inconnues. Les données et observations sont en cours de traitement et, en 2014, un colloque scientifique organisé en Polynésie française fera la synthèse de ces travaux.
Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site www.aires-marines.fr
Mathilde Emery