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L’écovolontariat, mode d’emploi

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Par Bioaddict

Partir à l'autre bout du monde pour sauver la tortue caouane ou participer à un programme de réintroduction du singe araignée : c'est certain, on en rêve tous. De plus en plus d'ONG ou de réseaux écovolontaires proposent des formules attrayantes, qui allient découverte du pays et sauvegarde de la biodiversité locale. Et de plus en plus de volontaires qui souhaitent donner du sens à leur voyage sont séduits ! Toutefois, pour ne pas être déçu sur place, l'écovolontariat comme tout autre voyage, doit être soigneusement préparé.

Comment accéder aux offres et choisir son projet ?

Comment accéder aux offres ?

Il est indispensable d’avoir recours à des sources fiables. De nombreux site Internet spécialisés ou  » associations relais  » proposent de faire l’intermédiaire entre les organisations qui accueillent et les volontaires. L’avantage de passer par ces portails ? L’exhaustivité, le choix et des garanties non négligeables sur la fiabilité des organisations. De plus, des professionnels sont là pour conseiller et dans certains cas former les volontaires avant leur départ.

Si l’on choisit de se lancer soit même dans la recherche de l’association de ses rêves, il est nécessaire de prendre des précautions, en s’assurant par exemple que l’association est effectivement ce qu’elle revendique sur son site : durable et solidaire. Il s’agit donc de vérifier que l’association possède des partenariats avec des ONG connues ou les autorités locales. Si en revanche, elle n’est répertoriée sur aucun site référence, mieux vaut s’abstenir.

Certaines associations font miroiter la possibilité de choyer de grands mammifères alors que bien souvent, une formation préalable est requise. Il est nécessaire de vérifier que leur mission et leur vocation sont en priorité la protection et le bien-être de ces animaux. Par exemple, s’assurer que l’association met en place ou finance un programme de réintroduction.

Les associations relais :
Cybèle Planète : www.cybelle-planete.org/cybelle2/
A pas de Loups : www.apasdeloup.org/
Eco-volontaires : www.eco-volontaire.com
Voyageons autrement : www.voyageons-autrement.com
Solidarité Jeunesse : www.solidaritesjeunesses.org
Jeunesse et Reconstruction : www.volontariat.org

Comment choisir son projet ?

Selon vos goûts, vos attentes et vos capacités de résistances ! Certains projets proposent davantage de travail sur le terrain que d’autres. Il est évident que partir dans un pays au climat tropical si vous ne supportez pas la chaleur et l’humidité est fortement déconseillé. Partir dans un pays où la situation politique et économique est fragile, comporte également un risque qu’il est nécessaire d’évaluer. Le climat, l’altitude, la localisation du site sont également des critères à prendre en compte.

Si vous souhaitez travailler avec des animaux en général, il est plus judicieux de s’adresser à un centre animalier qui s’occuper de soigner ou de réintroduire des espèces différentes. Si vous êtes passionné par une espèce ou un milieu particulier, lancez-vous dans un projet davantage spécialisé. Enfin, si vous souhaitez acquérir des connaissances scientifiques, choisissez un organisme qui travaille directement avec des scientifiques. Certaines associations proposent même des cours ou des formations courtes.

Quel coût et quelles conditions d’hébergement sur place ?

Quel coût ?

Partir en mission écovolontaire, contrairement à une idée reçue, comporte un coût ! Contrairement au Woofing, qui consiste à effectuer un travail agricole en échange d’un hébergement gratuit, l’écovolontariat est payant car les associations n’ont aucune autre source de revenu. Ainsi, l’alimentation et l’hébergement prodigués par l’association, sont payés par les écovolontaires en début ou fin de séjour. Éventuellement, une partie de la somme versée profite directement à l’association et à la cause qu’elle défend. Ces ressources sont nécessaires dès lors que l’association emploie des autochtones et qu’elle doit verser des salaires.

Quelles conditions d’hébergement sur place ?

Si certaines associations proposent des chambres individuelles, souvent chez l’habitant, la plupart préfèrent la formule des dortoirs. Il est donc évident qu’apprécier la vie en communauté est un plus pour profiter pleinement de l’expérience. Les conditions d’hébergement varient beaucoup d’un site à l’autre mais restent souvent sommaires. D’où la nécessité de se renseigner au préalable sur le site Internet de l’association. Si certaines associations trop isolées, n’ont pas accès à l’électricité ou à l’eau courante, des infrastructures adaptées doivent permettre de vivre l’expérience en toute sécurité.

Des qualifications sont-elles requises ?

Généralement, aucune qualification particulière ou linguistique n’est demandée mais réviser son anglais semble une nécessité, afin de mieux communiquer avec les autres volontaires et la population locale. Une bonne condition physique peut également être requise, certains travaux ou patrouilles de nuit pouvant s’avérer éprouvants.

Les associations sont parfois intéressées par des qualifications particulières (communication, animation, science vétérinaire…). Il est donc judicieux d’en faire part à l’association avant de partir afin de les mettre à profit.

Comme le rappellent souvent les associations, un chantier international est un véritable projet de volontariat et de solidarité qui implique volonté et motivation. Il ne s’agit ni de tourisme, ni d’humanitaire mais bien d’un vrai engagement au service de la biodiversité.

Bon voyage aux futurs écovolontaires !

Alicia MUNOZ

Info+

Si l'écotourisme est également en vogue, il ne doit pas être confondu avec l'écovolontariat.

Les missions écovolontaires n'ont pas de but lucratif. Elles se font au sein d'associations qui ont souvent peu de moyens de développement. Il s'agit d'une nouvelle forme de voyage, entièrement au service de notre planète.

C'est ce qu'explique l'association Cybelle Planète, réseau d'écovolontariat sur son site Internet : " Le tourisme est une des principales menaces de la biodiversité. Nous ne pensons pas pour autant qu'il faille arrêter de voyager. L'une des solutions consiste à développer et promouvoir un mode de voyage écologique et responsable, respectueux de la biodiversité et offrant une alternative au tourisme de masse. "

www.cybelle-planete.org/cybelle2/

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