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La France et le Brésil coopèrent pour lutter contre l’orpaillage illégal

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Par Bioaddict

Marie-Luce Penchard, la ministre chargée de l'Outre-Mer, a présenté un texte de loi visant à approuver un accord entre la France et le Brésil concernant le renforcement de la coopération entre les deux pays pour la prévention et la répression des activités de recherche et d'exploitation aurifère sans autorisation.

Déforestation, pollution des fleuves, destruction de l’écosystème, exposition importante des communautés amérindiennes au mercure, criminalité (trafic de stupéfiants, prostitution, homicides…)… La ruée vers l’or clandestine fait non seulement des ravages sur l’environnement mais porte tout particulièrement préjudice aux populations amérindiennes installées le long du Maroni et de l’Oyapock.

Lire «  » De la vitrine à la mine  » : le WWF lance une campagne sur l’or illégal en Guyane« 

Un projet de loi présenté le 6 octobre dernier pour renforcer la lutte franco-brésilienne

Annoncé en février 2008 par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, et son homologue brésilien Lula, l’accord entre la France et le Brésil, dans le domaine de la lutte contre l’exploitation aurifère illégale dans les zones protégées ou d’intérêt patrimonial, a pour but de renforcer la coopération entre les deux pays pour lutter contre l’orpaillage clandestin.

Lire « La France et le Brésil adoptent une « bible climatique » : vers une organisation mondiale de l’Environnement ?« 

Le texte prévoit :
– que la moindre activité d’orpaillage sera soumise à une autorisation, aussi bien en Guyane qu’au Brésil
– d’avantage de contrôles drastiques au sein des entreprises d’orpaillage
– des contrôles des transporteurs sur le fleuve plus soutenus
– et enfin, de plus amples mesures pénales à l’encontre des contrevenants.

Emilie Villeneuve

Info+

L'orpaillage illégal en quelques chiffres:

- 1 333 km de cours d'eau directement impactés (ONF 2006).
- 12 000 hectares de forêts guyanaise impactés directement (ONF 2006)
- Plus de 500 chantiers illégaux (IEDOM, 2006)
- 1,3 kg de mercure utilisé par kilo d'or récupéré (rapport Taubira, 2000)
- 5 tonnes de mercure annuels rejetés dans le milieu naturel (atmosphérique et fluvial) et 1,5 tonnes Hg/an dans les cours d'eau (rapport Etat des lieux de l'exploitation de l'or en Guyane, mars 2005)

source : WWF

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