Accueil / Articles / Eco tourisme et loisirs nature / Lancez-vous dans l’écovolontariat avec J’agis pour la nature !
loisirs

Lancez-vous dans l’écovolontariat avec J’agis pour la nature !

Avatar photo

Mis à jour le

Publié le

Par Bioaddict

Vous souhaitez consacrer 1 heure, 1 journée, 1 week-end ou 1 semaine à la nature ? Découvrez en un clic comment s'engager concrètement et de manière bénévole avec la plateforme Internet " J'agis pour la nature " qui sera en ligne dès le 3 mai 2010 !

J’agis pour la nature : une plateforme nationale pour devenir ambassadeur de la nature

Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, s’est rendue le 12 avril dernier à Pommiers, dans l’Aisne, pour visiter un Chantier nature et en a profité pour lancer la première plateforme Internet dédiée à l’engagement citoyen pour la nature : jagispourlanature.org. Celle-ci permet de trouver des chantiers en faveur de la biodiversité, en France métropolitaine et dans les DOM-COM.

Faciliter l’accès aux actions proposées en France métropolitaine et dans les DOM-COM

Jagispourlanature.org sera lancée le 3 mai prochain par la Fondation Nicolas Hulot et l’Association A Pas de Loup. Ceux et celles qui veulent se lancer dans l’écovolontariat pourront alors se rendre sur ce site qui recense les actions proposées par les principales structures de protection et de gestion de l’environnement : Les Blongios, France Nature Environnement, la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de la protection de la nature), la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), Mountain Riders, l’Union Nationale des CPIE… avec le soutien de la Fondation Nature & Découvertes.

Cette plateforme est aussi l’occasion d’expliquer au grand public et aux institutions ce qu’est vraiment l’écovolontariat et comment les citoyens peuvent agir concrètement et bénévolement, dans et au profit de la nature.

Selon vos envies, vous pouvez aider à débroussailler, à restaurer des berges, à entretenir des sentiers, à aider des bergers, à mettre en place des outils de protection des animaux, à nettoyer des plages ou des stations de ski… Que vous soyez adultes actifs, jeunes ou retraités, tout le monde peut participer à diverses actions.

Nul besoin d’être un spécialiste, les seules qualités requises sont la motivation, l’esprit d’ouverture et d’aventure !

Une Charte de l’écovolontariat

Et les engagés pour la nature peuvent y aller les yeux fermés. Jagispourlanature.org se place comme un intermédiaire de confiance, car elle impose aux structures qui proposent des actions de respecter un cadre défini par une Charte de l’écovolontariat précisant la nature des actions qui peuvent être proposées, les thématiques, le public visé, les exigences de cohérences environnementales…

Un contrôle quotidien des offres proposées est effectué par l’association A Pas de Loup, gestionnaire de la plateforme.

Comment participer ?

L’internaute qui souhaite s’investir dans l’écovolontariat peut orienter sa recherche sur J’agis sur la nature selon différents critères (temps imparti, géographie, thématiques, types d’actions…) et postuler directement en ligne.

C’est le contributeur qui prend ensuite contact, par email ou téléphone, avec le volontaire, pour valider sa participation et lui donner toutes informations logistiques requises.

Nécessairement inscrit sur la plateforme, le volontaire dispose d’un espace personnel sur lequel il peut, outre les informations de profil classiques, poster des témoignages.

Alors, préparez-vous à choisir votre action pour la Terre dès le 3 mai prochain sur www.jagispourlanature.org !

Quelles actions choisir ?

L’écovolontariat recouvre différents types d’actions dans et au profit de la nature. Et à chaque action, différentes thématiques de travail possibles !

Le chantier nature : Un chantier nature regroupe 5 à 20 personnes, à une date et un endroit donnés, dans un objectif d’entretien et/ou de gestion et d’équipement des espaces naturels. La durée d’un chantier nature varie d’une demi-journée à plusieurs semaines. Il est encadré au niveau technique. Le programme du chantier prévoit des journées de travail, mais aussi des moments de loisirs et de découvertes culturelles et naturalistes.

Thématiques possibles : Entretien, gestion et équipement des espaces naturels : débroussaillement, collecte de graines, plantations, fauche, restauration de berges, pose de clôtures ou de passerelles, entretien de sentiers… Activités humaines traditionnelles favorables à la biodiversité : aide aux bergers, agriculture biologique ou biodynamique (travaux agricoles, récolte, désherbage, semis, fenaison, arrosage…) et écoconstruction (restauration ou construction du bâti avec des matériaux ou des moyens écologiques : bois , paille et chaux…).

La mission : Elle vient en assistance à un programme scientifique ou de conservation existant. Les volontaires complètent les équipes de personnels permanents dans leur travail de tous les jours et participent aux dates où ils le désirent, selon les possibilités de la structure d’accueil. Les volontaires arrivant tout au long de l’année, ils ne sont donc souvent qu’un ou deux en même temps, mis à part l’été. La durée de ces missions est généralement d’une semaine minimum, sans durée maximum.

Thématiques possibles : Centres de soins : accueil des animaux, nourrissage, soins, entretien des animaux en captivité. L’objectif final des centres de soins est de relâcher les animaux dans leur milieu naturel. Suivi et protection d’espèces : observation, comptage, mise en place d’outils de protection des espèces sauvages et domestiques en voie de disparition…

Les sciences participatives : Ces projets permettent à des citoyens ne pouvant s’engager à une période donnée sur un chantier ou une mission, ou préférant être seuls ou indépendants, d’oeuvrer à côté de chez eux en toute autonomie. Il s’agit pour eux de rejoindre un réseau d’observateurs d’un phénomène ou d’une espèce, de relever régulièrement quelques indices précis, sélectionnés par l’organisateur et d’envoyer les résultats par Internet. Les données sont ensuite traitées par des bases de données en lien avec le Muséum national d’Histoire naturelle (Vigie nature), une université ou un organisme privé. Les participants reçoivent régulièrement des comptes-rendus sur les données récoltées. Il s’agit de démultiplier les observations sur tout le territoire français et de sensibiliser les habitants à leur patrimoine.

Thématiques possibles : Suivi et protection d’espèces : observation, inventaire…

Les ambassadeurs de la nature : Les volontaires bénéficient d’une formation comprise entre une demi-journée et deux semaines, puis agissent en autonomie, individuellement ou en petits groupes, pour transmettre un message de protection de la nature ou d’éco-gestes. Ils font ensuite des comptes-rendus à l’organisateur. L’objectif est de favoriser les changements de comportements à une large échelle et de responsabiliser l’individu.

La sentinelle de l’environnement : Les volontaires surveillent les atteintes à la nature (décharges sauvages, chasse hors période…) et les transmettent à la structure de protection de l’environnement.

Les opérations ponctuelles de sensibilisation : D’une durée très courte (1/2 journée ou 1 journée), ce type d’activité s’adresse au grand public et vise son initiation à la protection de la biodiversité ou à l’action citoyenne. L’écovolontaire peut être chargé d’une mission d’animation et de sensibilisation du public sur le terrain.

Thématiques possibles : Animation et sensibilisation/valorisation de la nature : interprétation, surveillance, etc. Entretien d’espaces naturels : nettoyage des plages ou des stations de ski…

L’écovolontariat d’urgence : Nécessite des volontaires expérimentés ou bien formés pouvant intervenir très rapidement sur simple appel téléphonique, suite à un événement majeur, comme l’échouage de l’Erika par exemple.

Que vous soyez tentés par l’observation des phoques ou par un chantier, rendez-vous le lundi 3 mai 2010 pour vous lancer dans l’aventure de l’éco-volontariat avec « J’agis pour la nature  » !

Emilie Villeneuve

Info+

A ce jour, jagispourlanature.org compte 17 contributeurs :
A Pas de Loup, A Rocha, Les Blongios, Bretagne Vivante, le Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d'Altitude, le Conseil Général de l'Essonne, la Fédération Doubs Environnement Nature, la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature, Férus, France Nature Environnement, la Ligue de Protection des Oiseaux, Mountain Riders, Mountain Wilderness, Naturama, la Réserve naturelle du Marais d'Yves, l'Union nationale des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement, l'Union nationale des Associations régionales des Etudes et Chantiers. Avec le soutien de la Fondation Nature et Découvertes.

Le saviez-vous ?

En 2009, on estime que plus de 1 000 actions d'écovolontariat ont été proposées au public, soit 9 000 journées offertes à la nature.
Concrètement, cela représente : 15 000 animaux sauvés chaque année grâce à l'activité des centres de soins, des centaines d'hectares de milieux fragiles entretenus et préservés, de nombreuses espèces de la faune et de la flore sauvegardées grâce aux chantiers nature.

La majorité des écovolontaires a entre 18 et 35 ans (très large proportion de femmes).

Ceux qui s'engagent sont étudiants (63 % ; les 2/3 d'entre eux sont issus de filières liées à l'environnement), adultes actifs (25 %, dont la moitié est dans l'enseignement), chômeurs (8 %) et retraités (4 %).

Les écovolontaires choisissent leur action d'écovolontariat d'abord en fonction de l'espèce ou du milieu à protéger (51 %). Cet argument est encore plus fort et largement dominant sur les animaux emblématiques, comme les tortues ou les phoques.
Ensuite, viennent la nature des tâches (44 %), puis l'idée de valorisation professionnelle ou d'expérience (42 %), et enfin la période (43 %) et la destination (38 %). Enfin, l'écovolontaire affirme sa volonté de diversifier les expériences en changeant régulièrement de type d'action.

Partagez cet article