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Le parc National de la Réunion ravagé par un incendie

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Alors qu'un incendie dévastateur a déjà détruit 2600 hectares de l'un des plus riches écosystème de l'île de la Réunion, le ministère de l'Écologie réagit en lançant une mission d'expertise pour évaluer la situation et bâtir un programme de surveillance et de restauration des milieux naturels.

Depuis mardi dernier, le Parc national de l’île de La Réunion est en proie à un gigantesque incendie que les équipes de secours viennent tout juste de contenir. Toutefois, d’après la préfecture, des points chauds persistent sur le site : « des résurgences du feu apparaissent dans des zones vertes non brûlées du périmètre » sur le secteur nord de l’incendie, au Piton des orangers.

Recouvrant environ 40% du territoire du département, la Parc national abrite une forêt tropicale et une faune exceptionnelle. Par ailleurs, la grande diversité de ses terrains, ses escarpements impressionnants, ses gorges et ses bassins boisés en font une réserve spectaculaire qui a conduit à son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco en juillet 2010.

Consciente de la préciosité de ce patrimoine naturel, la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a qualifié lundi cet évènement de « vrai désastre écologique« . Elle a mandaté deux experts naturalistes de haut niveau pour appuyer les organismes impliqués (Conservatoire botanique, ONF, parc, collectivités locales) dans leur diagnostic. Cette expertise permettra de déterminer les actions prioritaires et de répondre aux inquiétudes, notamment sur la surveillance et la lutte contre les espèces invasives.

Une première délégation de crédits au parc de 100 k€ sera effectuée dans le même temps pour mener les premières actions d’étude et de suivi. La ministre se rendra sur l’île de La Réunion début décembre pour faire le point sur la situation. Sur la base des résultats de cette expertise qui seront alors révélés, le gouvernement et les collectivités seront en mesure de dimensionner, en concertation, un premier volet d’actions à mener dans les prochains mois.

Pour l’heure, la gendarmerie poursuit son enquête judiciaire à la recherche du ou des pyromanes suspectés d’avoir allumé les premiers feux.

AM

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