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Les effets dévastateurs du changement climatiques sur les enfants de Tombouctou

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Par Bioaddict

La directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Ann Veneman, s'est rendue dans l'ancienne ville de Tombouctou, au Mali. Elle a pu constater de visu l'impact dévastateur du changement climatique sur les enfants de cette région du Sahel au nord du Mali.

Le Mali, pays d’Afrique de l’Ouest enclavé, est classé parmi les plus pauvres dans le monde.  Plus de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Les affluents du fleuve Niger se sont asséchés en raison de la sécheresse et la plupart des terres sont arides et incapables de produire une récolte.

 » Un enfant sur cinq au Mali ne survit pas au delà de son cinquième anniversaire, a déclaré Ann Veneman lors d’une viste de terrain de trois jours dans le pays.

La plupart de ces enfants meurent de maladies évitables comme la pneumonie, la diarrhée et le paludisme, souvent aggravées par la malnutrition. Au Mali, 32% des enfants de moins de cinq ans ont un poids inférieur à la normale. « 

Les femmes ont 1 chance sur 15 au cours de leur de vie de mourir de causes liées à la maternité. En comparaison d’1 sur 8 000 dans le monde industrialisé.

Un programme d’échange « travail contre nourriture » a été mis en place à Tombouctou. Il est soutenu par le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans le cadre de ce programme, les femmes cultivent du riz et des légumes sur une terre reprise au désert qui avance. Les femmes plantent aussi des arbres dans le cadre d’un programme de reboisement.

 » Alors que le Sommet de Copenhague sur le changement climatique approche, il est important de reconnaître que le changement climatique affecte défavorablement la vie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde « , a alerté la directrice générale de l’UNICEF.

Info+

Ann Veneman s'est prononcée contre les pratiques traditionnelles qui violent les droits des jeunes femmes et des enfants : " Le travail des enfants, les mariages précoces et les mutilations génitales féminines sont toutes des pratiques communes dans ce pays. Environ 85% des femmes et des filles subissent une mutilation génitale, qui peut causer une hémorragie fatale et d'autres problèmes sérieux de santé. "

Environ 71 % des filles sont mariées avant leurs 18 ans. On estime que 30 % d'entre-elles ont moins de 15 ans. La pauvreté et l'ignorance, combinées à des croyances culturelles profondément enracinées, rendent difficile le combat pour faire régresser les pratiques ancestrales du mariage précoce et des mutilations génitales féminines. Malgré tout Ann Veneman a insisté sur des progrès possibles.

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