Dans le cadre de la Convention de Barcelone et du Plan d’action méditerranéen (PAM), les pays méditerranéens ont adopté de nouvelles mesures concrètes ainsi que des échéances obligatoires contraignantes le 16 juin dernier pour que les produits chimiques soient retirés progressivement.
Les substances visées comprennent celles que l’on retrouve dans les eaux usées, une série de polluants organiques persistants utilisés comme pesticides (aldrine, chlordane, dieldrine, endrine, heptachlore, mirex, toxaphène), de même que le DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane), un insecticide, et tous ses stocks.
» Ceci marque le début d’une nouvelle phase dans la mise en ouvre de la Convention de Barcelone, nos engagements verbaux sont dès à présent encadrés par des délais concrets pour l’action « , a déclaré Maria Luisa Silva, agent du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en charge du PAM.
» Il s’agit là d’une toute nouvelle approche dans la lutte contre les polluants chimiques, puisque les délais et les mesures concrètes prescrites permettrons d’accélérer le rythme de réduction de la pollution en Méditerranée « .
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La mise en ouvre du plan d’élimination graduelle de ces substances dans les 21 pays riverains du bassin méditerranéen et dans les États membres de l’Union européenne devrait prendre place entre 2015 et 2019.
Il s’agira notamment de mesures obligatoires de traitement des eaux usées dans les villes côtières et les centres urbains avant leur rejet dans la mer, les eaux urbaines résiduaires étant la source la plus grave de pollution en Méditerranée.
Emilie Villeneuve