Il faut dire que les les new-yorkais sont déjà adeptes de l’écomobilité. La majorité d’entre-eux utilisent en effet les transports en communs puis la marche à pied et, si les taxis sont très utilisés, les voitures personnelles sont plutôt rares et le vélo ne cesse de gagner du terrain dans leurs habitudes de déplacements.
600 stations et 10 000 vélos seront ainsi installés en juillet dans Manhattan et Brooklyn avec, en option, une possible extension au Queens, à Staten Island et au Bronx. Ce déploiement fera du système de New-York » le plus grand en dehors de Paris » souligne-t-on dans les documents du département des transports.
Les ateliers participatifs de quartier (13 community districts), comme nous avions connu à la veille du lancement du Vélib’ à Paris, se sont multipliés (54 réunions) pour choisir et débattre des meilleurs emplacements : lien avec les transports en commun, visibilité, équipements desservis, etc… Une carte interactive a également permis aux New-Yorkais de participer en proposant des emplacements. 10 000 suggestions ont ainsi été comptabilisées ainsi que plus de 60 000 votes. Une participation forte qui prouve l’intérêt des habitants de la ville pour ce projet !
Ceci dit, le prestataire choisi par la ville de New-York, Alta Bicycle Share, qui gère déjà les systèmes de Washington et Boston mais aussi de Montréal, fonctionne avec des stations qui se posent à l’emplacement choisi en moins d’une heure ! C’est l’originalité de ce système développé pour permettre de remballer les stations pendant l’hiver à Montréal, bien trop rigoureux pour permettre de faire du vélo. Du coup avec leur technologie, pas de travaux de voirie ni de raccordement car les stations sont alimentées à l’énergie solaire : on peut donc les déplacer au besoin.
Le service sera disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7 et accessible aux touristes comme à Paris. New-York a fait le choix d’un système financé par un opérateur privé, des sponsors et les abonnements sans aucun fonds publics, les bénéfices étant partagés à 50-50 entre la ville et l’exploitant. Par contre, le prix de l’abonnement annuel serait de 95 dollars (72 euros), 25 dollars la semaine (19 euros), 10 dollars la journée (7 euros) selon un document de présentation officiel du département des transports. Pour les abonnés annuels, les 45 premières minutes seraient gratuites, et pour les locations de courtes durées (de 24h à 7 jours), seulement les 30 premières minutes seraient gratuites. Les 60 minutes supplémentaires coûteraient alors 4 dollars, les 90 minutes 13 dollars, et les deux heures supplémentaires 25 dollars. Et la caution par vélo serait de… 1000 dollars!! ce qui devrait certainement empêcher les problèmes de vélos perdus.
Le service de vélos en libre-service new-yorkais serait donc plus cher que le service Vélib’ à Paris… mais rapporté au prix d’un trajet de métro à l’unité, 2,25 dollars (soit 1,70 euros), à l’année le système devrait malgré tout être rentable pour les habitants.
Pour plus d’informations, consultez les sites nyc.gov/bikeshare/ et citibikenyc.com
Mathilde Emery