Pour justifier le projet de construction du nouvel aéroport de Notre- Dame-des-Landes, situé près de Nantes, le Premier Ministre Manuel Valls avait mis en avant le fait que l’impact actuel de l’aéroport de Nantes sur » le réservoir à oiseaux » de Grand Lieu, en contact avec trois réserves Natura 2000, était plus important que celui du projet. Il a donc affirmé que le nouvel aéroport était « bon pour l’environnement ».
Pourtant notre Premier Ministre a eu en mains une lettre rédigée en septembre 2015 par la Direction Régionale de l’Environnement, et révélée par notre confrère Le Canard Enchainé, affirmant le contraire.
Dans cette lettre le Directeur explique que l’aménagement de l’aéroport existant à Nantes n’aurait pas d’impacts négatifs sur la réserve naturelle de Grand Lieu située au sud-ouest de Nantes, et que ces impacts seraient très minimes en comparaison de ceux issus de l’urbanisation prévisible des zones humides du site de Notre-Dame-des -Landes aujourd’hui préservées.
Manuel Valls a donc délibérément ignoré ces conclusions et même menti en affirmant le contraire des conclusions.
Il a par ailleurs lancé un défi dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, en affirmant que si 100 000 personnes défilaient ce samedi 27 février 2016 contre le projet celui-ci serait annulé.
Même s’il est misérable d’en arriver à un tel calcul étant donnée l’importance du projet pour la biodiversité, la préservation des espaces naturels et le maintien des familles sur leurs terres, faisons lui perdre son défi et défilons très nombreux samedi prochain en nous inspirant du Cid de Corneille: « Nous partîmes 500, mais par un prompt renfort nous nous vîmes 100 000 en arrivant au port ».