« La courbe de Keeling », l’instrument de mesure qui évalue le réchauffement de la planète par le taux d’émission de CO2 dans l’air, devrait dépasser les 400 ppm (parties par millions), à savoir le plus fort taux de concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère jamais enregistré à ce jour. L’objectif fixé par la communauté internationale est de contenir le réchauffement à 2 °C par rapport aux niveaux pré-industriels. Or, 400 ppm de CO2 met déjà la planète sur la trajectoire d’une hausse moyenne de 2,4 degrés, selon le dernier rapport des experts de l’ONU sur le climat (GIEC). Selon le scientifique Ralph Keeling, la dernière fois que la planète a connu une concentration de plus de 400 ppm de CO2, c’était il y a entre 3 et 5 millions d’années durant l’ère du pliocène.