Plus de 150 chefs d’Etat ont participé la semaine dernière à l’ouverture de la grande Conférence sur le climat COP21 au Bourget près de Paris.
Après une première semaine de négociations, une première version de texte consolidée a été adoptée samedi 5 décembre et a été transmise à la Présidence française de la COP21.
Cette semaine, les ministres prennent le relais pour finaliser les discussions dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés.
Cet objectif n’est pour l’instant pas atteint. France Nature Environnement, la fédération française des associations de protection de la nature et de l´environnement, explique : « Le mécanisme de révision des engagements des Etats est à ce jour encore trop flou et trop peu ambitieux. Les formulations actuelles dans le texte ne prévoient pas de révision à la hausse des engagements des Etats. En matière de financement, rien d’engageant non plus. Or nombre de pays en développement ou moins avancés conditionnent leurs efforts à un soutien financier. Beaucoup d’entre eux ne sont pas en capacité aujourd’hui de réduire leurs émissions suffisamment sans le soutien financier et technique des pays les plus riches. Enfin, aucun principe de révision des contributions actuelles sur la table – qui doivent s’appliquer à partir de 2020 – n’est prévu. Or ces dernières nous mettent sur une trajectoire de 3°C. »
Les ministres ont maintenant jusqu’à mercredi pour trouver des compromis et présenter un texte d’accord qui sera adopté vendredi.
» Cette première semaine des négociations s’achève sur un texte en demi-teinte. Le champ des possibles est encore très large au regard des nombreuses options qui doivent faire l’objet de compromis. Nous sommes au milieu du gué. Les observateurs, dont les ONG, restent à pied d’oeuvre pour maintenir la pression sur les délégations et obtenir un accord ambitieux qui réponde à l’urgence climatique » commente Denez L’Hostis, président de FNE.