Electricité : le Sénat veut limiter l’apport des centrales nucléaires, mais pas trop vite…

Alors que le projet de loi sur la transition énergétique fixe à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025 (au lieu de 75% actuellement), la Commission économique du Sénat vient d’adopter ce jeudi 29 janvier 2015 un amendement qui tout en acceptant ce plafonnement ne fixe plus de date d’application.
Le Sénat justifie sa position en déclarant que « l’amendement vise, tout en adhérant à l’objectif de diversification souhaité par le gouvernement, à assurer une transition réaliste et garante d’une croissance durable », « et à pas mettre en péril notre indépendance énergétique, ni le caractère à la fois compétitif et peu carboné de notre électricité ». Et il préconise, non pas de fermer à brève échéance des centrales « encore sûres et économiquement profitables », mais de réduire le parc de réacteurs quand ils arriveront en fin de vie. Sans préciser si la fin de vie c’est après 40 ans de fonctionnement ou 40 ans plus 10.
Europe Ecologie Les Verts (EELV) dénonce cette décision qui « correspond à une posture idéologique passéiste et retarderait la mise en oeuvre de la transition énergétique ». Un retard qu’EELV estime incompatible avec l’urgente nécessité d’enclencher sans délai la lutte contre le réchauffement climatique et de faire émerger un modèle énergétique durable.