Alors que de plus en plus de pays aident les voitures « propres », l’Allemagne fait la part belle aux grosses cylindrées qui ont fait sa renommée mondiale mais polluent davantage, dénoncent des organisations écologistes. Les véhicules fortement motorisés (grosses berlines, voitures de sport et 4X4) sont un des plus beaux succès industriels de l’Allemagne. Cette réussite symbolisée par les marques haut de gamme Audi, BMW, Mercedes ou Porsche s’appuie sur une forte demande domestique, dopée par la quasi-absence de fiscalité écologique sur les automobiles. « L’Allemagne conduit la politique de subvention des véhicules polluants la plus absurde au monde », dénonce ainsi Patrick Huth, responsable de l’association écologiste Deutsche Umwelthilfe (DUH), qui réclame une prise en compte des émissions de gaz à effet de serre. Chaque année, l’Allemagne se retrouve en queue de pelotons en Europe pour les émissions de CO2 des véhicules neufs vendus sur son territoire.