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État du climat mondial en 2018 : les données de l’OMM "sont très inquiétantes"

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L’Organisation mondiale de la météorologie (OMM) a publié le 28 mars sa 25e Déclaration sur l’état du climat mondial regroupant toutes les données scientifiques de l’année 2018. Et le bilan est alarmant…

 » Les données divulguées dans le présent rapport sont très inquiétantes. Les quatre dernières années sont les plus chaudes jamais répertoriées, et la température moyenne à la surface du globe en 2018 était supérieure d’environ 1 °C aux valeurs préindustrielles « , a indiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

 » Depuis qu’a été publiée la première Déclaration sur le climat, le savoir climatologique a atteint une rigueur sans précédent. On a pu mettre ainsi en évidence de manière irréfutable la hausse de la température moyenne et ses corollaires que sont, entre autres, l’élévation du niveau de la mer à un rythme accéléré, le recul de la banquise et des glaciers et des phénomènes extrêmes tels que les vagues de chaleur « , a précisé le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

Quelques points clés du rapport :

* 2018 a été la quatrième année la plus chaude.
* Les quatre dernières années (2015-2018) sont les plus chaudes jamais enregistrées.
* La température globale des océans n’a jamais été aussi haute.
* Le niveau de la mer est le plus haut jamais constaté (+3,7 mm par rapport à 2017).
* Le processus d’acidification des océans se poursuit.
* L’étendue de la banquise arctique a été constamment inférieure à la normale en 2018.
* L’étendue de la banquise antarctique s’est classée parmi les cinq plus faibles enregistrées.
* Le bilan de masse de la calotte polaire du Groenland a en revanche un peu progressé cette année.
* Pour la 31e année consécutive, le bilan de masse des glaciers observés est négatif, c’est-à-dire que les glaciers sont en recul.

« Ces données confirment qu’il est urgent d’agir pour le climat, comme l’a souligné récemment le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C » a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

« Le GIEC fait valoir que pour limiter à 1,5 °C le réchauffement du climat, il faudra procéder à des transitions rapides et de grande envergure dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme; les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique devront être réduites d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudra atteindre un « bilan nul » des émissions aux alentours de 2050″. « Il n’est plus temps de tergiverser », a-t-il ajouté, après avoir précisé qu’il convoquerait le 23 septembre 2019 un sommet sur le climat au niveau des chefs d’État.

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