L’étude Nutrinet-Santé menée par l’Unité de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle Inserm / Inra / Cnam / Université Paris 13, menée par le Pr Serge Hercberg, et portant sur une cohorte de plus de 50 000 participants, vient de montrer que les consommateurs réguliers de produits bio présentent des caractéristiques différentes, par rapport aux non consommateurs : ils ont un niveau d’éducation plus élevé et sont physiquement plus actifs, tout en ayant un niveau de revenus comparables aux non-consommateurs de produits bio.
L’étude montre par ailleurs que les choix alimentaires des bio addicts tendent plus vers des produits végétaux et peu raffinés chez les hommes (H) et les femmes (F) : plus de fruits (H+20% et F+31%), de légumes (HF+ 27 %), de légumes secs (H+49% et F+85%), de fruits à coque (noix, amandes, noisettes : H+239% et F+381 %), d’huiles végétales (HF+37%), de céréales complètes (H+247% et F+153%), avec moins de boissons sucrées (H-34% et F-46%) ou alcoolisées (H-18% et F-8%), de charcuteries (HF-31%), de lait (HF-43%) et de fastfoods (H-22% et F-25%). Leur alimentation globale (mesurée à l’aide d’un score validé) est ainsi plus proche des recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS).
Quant à leurs apports caloriques moyens journaliers ils sont identiques mais plus élevés pour les vitamines et minéraux (+10 à 20%), les acides gras oméga-3 (+20%) et les fibres (+27 %).
Enfin globalement, les produits Bio sont perçus par les consommateurs bio et non bio comme étant meilleurs pour la santé (69,9 %) et pour l’environnement (83,7 %).