Prenant en compte l’ensemble des données scientifiques disponibles et les modèles d’évaluation des risques les plus récents, l’Agence de sécurité sanitaire et alimentaire ( ANSES) vient de retirer, ce mardi 24 octobre 2017, l’autorisation de mise sur le marché du seul produit phytopharmaceutique à base de glufosinate autorisé en France, le Basta F1, commercialisé par la société Bayer S.A.S, ainsi que des permis d’importation des produits en contenant.
Suite au réexamen de l’autorisation de mise sur le marché de ce produit, l’Agence considère en effet que des risques pour la santé, notamment des personnes appliquant le produit et des travailleurs, des personnes susceptibles de se trouver dans un espace où ce produit est ou a été appliqué, et des enfants habitant ou fréquentant une institution à proximité des espaces traités, ne peuvent être exclus.
Le BASTA F1, est un herbicide contenant du glufosinate-ammonium, utilisé en pulvérisations sur vignes, vergers, légumes et pommes de terre.
Ce retrait concerne également neuf permis de commerce parallèle permettant d’introduire en France des produits identiques. Il entrainera de fait la disparition de tous les produits phytopharmaceutiques à base de glufosinate du marché français.
Liste des produits concernés :AGRIHERB, BACKDRAFT, BASTA S, CAZOBASTA, FINALE, FLAMB-IP, FOSINET, GLUFO +, TRESOR,
Depuis le 1er juillet 2015, date du transfert à l’Anses des missions de délivrance des autorisations de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, l’Agence a procédé, pour des raisons de sécurité sanitaire, au retrait de 147 autorisations de mise sur le marché de produits contenant certaines substances actives : 17 produits à base d’amitrole (novembre 2015), 1 produit à base de diméthoate (février 2016), 126 produits à base de glyphosate associé au coformulant POE-tallowamine (juin 2016) et 3 produits à base de chlorpyriphos-éthyl (août 2016).
La liste des pesticides chimiques de synthèse interdits du fait leur toxicité sur la santé et de leurs effets dévastateurs sur la biodiversité ne fait hélas que s’allonger. Et c’est loin d’être terminé…