Bien que sa banquise fonde comme peau de chagrin, l’Arctique, souvent présenté comme une terre promise pour les compagnies pétrolières, voit son attrait pâlir au fil de découvertes d’hydrocarbures beaucoup moins coûteux à exploiter ailleurs dans le monde. Dans une récente enquête au titre éloquent –« L’Arctique, pas une mine d’or pour l’industrie pétro-gazière »–, deux chercheurs norvégiens estiment que la proportion des hydrocarbures produits dans la région ne devrait pas augmenter dans les décennies à venir. Au contraire.
Selon eux, la part du pétrole de l’Arctique devrait rester stable, entre 8 et 10% de la production globale, d’ici à 2050 et celle du gaz naturel tomber de 22% aujourd’hui à environ 10%. « A un moment, l’Arctique c’était le Graal (…) Aujourd’hui, on n’est plus dans cette situation puisqu’il y a beaucoup d’autres endroits dans le monde où il y a du potentiel », explique Patrice de Viviès, directeur de l’exploration en Europe du Nord du groupe français Total.