L’Agence bio vient de révéler dans le cadre des Assises de la Bio qui viennent de se tenir à Paris que plus de 90 % des Français consomment bio au moins occasionnellement depuis le début de l’année 2016, soit une augmentation de 20% par rapport à 2015.
Une étude réalisée par le CSA précise que les consommateurs choisissent les produits bio parce qu’ils sont bons pour la santé et l’environnement, qu’ils ont du goût et qu’ils sont porteurs d’avenir.
Pour répondre à la demande des consommateurs les professionnels se convertissent donc de plus en plus au bio. 21 nouvelles fermes bio sont créées chaque jour en France.
Le marché bio représente ainsi aujourd’hui près de 29 000 fermes et 10 % de l’emploi agricole soit 74 000 emplois. Et le chiffre d’affaires
a atteint 5,5 milliards d’euros en 2015, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année 2014.
Et dès la fin de l’année 2016, ce marché devrait atteindre 6,9 milliards d’euros estime Didier Perréol, Président de l’Agence Bio.
Il n’est donc pas étonnant que la grande distribution se lance aussi dans la vente de produits bio.
Cette augmentation de la consommation qui se traduit par une augmentation de la production devrait logiquement, à terme, faire baisser les prix du bio. Mais les intermédiaires du bio vont-ils accepter de réduire leurs marges devant cette nouvelle manne économique ?
Le risque est grand que les baisses de marge concernent plutôt les producteurs bio notamment les agriculteurs français dont beaucoup ont déjà bien du mal à s’en sortir.