Les onze familles ainsi que quatre agriculteurs opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et qui occupent le terrain depuis plusieurs années, vont devoir quitter les lieux très rapidement. Ainsi vient d’en décider le Tribunal de Grande Instance de Nantes qui vient d’approuver leur expulsion demandée par Aéroports du Grand Ouest, une filiale du groupe Vinci concessionnaire du site.
Les agriculteurs et trois familles sur les onze, doivent, selon le jugement, partir immédiatement.
Huit familles ont réussi à obtenir un délai de grâce de deux mois pour plier bagage.
En cas de refus elles seront expulsées par les forces dites « de l’ordre »…
Suspendus depuis 2012, les travaux pour construire l’aéroport voulu par l’ancien Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, et le nouveau, Manuel Valls, vont donc pouvoir reprendre…
Suite à cette décision de justice, Benoît Hartmann, porte-parole de l’association France Nature Environnement a déclaré dans un communiqué : » Nous nous désolons de cette décision qui entérine l’expulsion inutile de plusieurs familles.(…) Les lobbies économiques surdéterminent les arbitrages de l’Etat « .
Le groupe écologiste EELV, fermement opposé au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a rappelé dans un communiqué que « des recours concernant la loi sur l’eau et des espèces protégées sont toujours en cours : or le Président de la République s’est engagé à ne pas débuter les travaux ni à procéder à des expulsions tant que les recours ne sont pas épuisés, appels compris.(…) Des options alternatives existent qui respectent la démocratie locale et l’environnement : l’optimisation de l’aéroport nantais actuel, qui préserve les terres agricoles et la biodiversité, doit être la solution privilégiée. »