Frédéric Cuvillier, Ministre des transports, vient de déclarer qu’il voulait sauver le projet de canal Seine-Nord Europe malgré le rapport défavorable de la Mission confiée au Conseil général de l’environnement et du développement durable, et à l’Inspection générale des finances. Ce rapport pointe la dérive des coûts (7 milliards d’euros au lieu des 4,4 milliards prévus par le gouvernement Fillon), et à laquelle ni les finances publiques ni les partenaires privés ne sont en mesure de faire face, et préconise un report du projet à une période économique plus favorable. Mais Frédéric Cuvillier « ne fait pas sienne cette conclusion et ne se résout pas à un échec annoncé ». Il a donc décidé : l’arrêt de la procédure actuelle de partenariat public-privé pour éviter les impasses juridiques et financières; la remise à plat du dossier dans ses aspects techniques; la préparation d’un nouveau projet qui pourra être présenté dès le premier semestre 2014 à la Commission européenne afin de pouvoir bénéficier de financements européens qui pourraient atteindre 30%.
Pour le ministre des transports le projet de canal Seine-Nord Europe doit faire entrer l’ensemble du secteur dans le XXIe siècle, et permettra d’améliorer la compétitivité des entreprises, de soutenir le développement de l’hinterland des ports français, et d’ancrer la politique de transport dans le développement durable.