L’industrie pharmaceutique a perdu, pour l’instant, son combat visant à imposer la cigarette électronique comme substitut nicotinique médical c’est à dire comme médicament dont la vente serait réservée aux pharmacies. C’est l’industrie du tabac qui a gagné niveau du Parlement Européen qui vient de décider de laisser la e-cigarette en vente libre. Il n’en demeure pas moins que la composition de cette cigarette pose problème comme nous l’expliquions dans un article publié le 28 août 2013 sur bioaaddict.fr. »Ce qui se cache derrière la cigarette électronique » . Cette cigarette peut en effet contenir de la nicotine à des doses très variables, et de très nombreux produits comme des arômes, des colorants, des solvants et exhausteurs de goût, des métaux lourds , des nanoparticules, du formol, du propylène glycol, du glycérol ,des nitrosamines , des solvants, de l’alcool, des conservateurs antioxydants… dont on ne connait pas vraiment la provenance, ni le potentiel de toxicité pour la santé faute d’études par voie inhalée et dont l’utilisation par les fabricants n’est pas clairement réglementée.
Les parlementaires européens ont également demandé que la vente de ces cigarettes soit interdite aux mineurs et soit accompagnée d’une mise en garde sur les effets pour la santé. Ils se sont aussi prononcés pour l’interdiction de toute publicité sur ces produits.
Le texte va maintenant être examiné par le Conseil de l’Union Européenne réunissant les ministres de la Santé de chaque État. Si le texte est adopté en première lecture chaque Etat membre devra
transcrire la directive européenne en un texte législatif national avant 2018.