Alors que les producteurs de bananes conventionnelles antillais ont
engagé depuis plusieurs semaines une guerre commerciale contre la banane bio, mettant en cause tous les acteurs de la certification des produits bio en pays tiers, certificateurs, organismes d’accréditation, répression des fraudes et Commission européenne, le syndicat du Bio, SYNABIO, vient de monter au créneau pour rétablir la vérité.
Oui, tous les produits bio importés en Europe doivent respecter des cahiers des charges apportant des garanties équivalentes à la règlementation bio, exigeante et contraignante, qui s’applique aux producteurs européens.
Ainsi seuls des traitements naturels d’origine minérale, végétale ou animale ou des préparations de microorganismes peuvent être utilisés en pays tiers.
Cette exigence fait l’objet de contrôles réalisés au moins une fois par an chez les producteurs par des organismes certificateurs indépendants. Ces organismes sont eux-mêmes audités une fois par an par leurs organismes d’accréditation, le tout sous la supervision de la Commission Européenne.
Or, précise Synabio, en dépit de réels efforts pour réduire l’usage des pesticides, des substances chimiques de synthèse sont toujours utilisées dans des bananeraies de Guadeloupe et Martinique… Il n’est donc pas possible de les certifier bio.