Après avoir annoncé ce mercredi 6 janvier 2016 qu’il renonçait à sa mission d’Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète, Nicolas Hulot en donne les raisons dans une interview publiée ce samedi 9 janvier 2016 par notre confrère Le Monde.
Tout d’abord il ne veut pas servir de caution aux partis politiques.
Il considère que « l’écologie ne devrait pas être verticalisée, (et) aurait dû depuis longtemps s’épanouir avec des propositions de gauche et de droite ».
Il est par ailleurs « frappé par l’indigence des partis politiques sur la question du climat ».
Concernant la droite par exemple il s’interroge: « comment peut- elle se revendiquer de la modernité quand un sujet qui conditionne tous les autres – le climat – est aussi absent de ses écrans radar ? Ses seules propositions ont été de prôner l’exploitation du gaz de schiste ou de remettre à plat le principe de précaution ».
Quant à la gauche il estime que « Le Parti socialiste ne s’est pas davantage emparé du sujet du climat… ».
Sa crainte aujourd’hui c’est « que toute initiative politique au sens classique du terme ne soit rattrapée par des vicissitudes imparables : querelles de personnes, conflits idéologiques ».
Quant à sa candidature aux prochaines élections présidentielles, « dans le cadre de la politique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui et qu’il a côtoyée, c’est No Way ».