En dépit de la découverte par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) d’un « sérieux » défaut de fabrication (des fissures) dans la cuve en acier (d’une hauteur de 11 mètres et pesant 425 tonnes) du réacteur nucléaire de la centrale EPR de Flamanville, située dans la Manche, Ségolène Royal ne veut pas renoncer à la poursuite du chantier piloté par EDF et Areva. Interrogée sur France 5 le dimanche 19 avril, la Ministre de l’Ecologie et de l’Energie a déclaré que les travaux continueront après l’analyse des résultats des tests qui vont être effectués dans les prochaines semaines, et qui seront rendus publics à l’automne 2015.
EDF a également confirmé dans un communiqué que la centrale n’était pas condamnée au vu des « informations disponibles », mais que sa mise en fonctionnement serait « sans doute retardée d’une année », sans préciser de date pour autant.
Les fissures ont été détectées dans l’acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur après des tests de résistance, et seraient dûes à une mauvaise composition de l’acier fabriqué par la filiale d’Areva, Creusot Forge.
Les multiples problèmes techniques rencontrés depuis le début de la construction de l’EPR de Flamanville ont déjà entrainé un retard de 5 ans de la date de démarrage de la centrale et une augmentation de la facture qui est passée de 3,5 milliards à 8,5 milliards d’euros…