Alors que l’on sait aujourd’hui de façon certaine que les perturbateurs endocriniens ont des effets potentiellement très graves sur la santé, notamment des jeunes enfants pendant leur période de développement et des femmes enceintes, la Commission Européenne continue à nier la réalité, et à ne pas vouloir interdire certains de ces produits.
Grâce à une enquête menée pendant deux ans par notre confrère Stéphane Horel sur l’Agence de santé européenne (EFSA) on comprend bien aujourd’hui pourquoi.
Le journaliste révèle en effet, ce dont on se doutait, que » plus de la moitié des 209 experts des groupes scientifiques de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont des conflits d’intérêts « , via des animations, des colloques, des travaux de consultants et de recherches organisés avec des groupes chimiques internationaux comme Bayer (lire le Canard Enchaîné du 27 Mai 2015).
Il n’est donc pas étonnant que le rapport de l’EFSA sur les perturbateurs endocriniens soit en totale contradiction avec le rapport du 19 Février 2013 de l’OMS qui conclut que les perturbateurs endocriniens sont » une menace globale » sur la santé » qui impose de trouver une solution « .
Les perturbateurs endocriniens pourront donc continuer à être inclus dans de très nombreux produits consommés dans l’Union Européenne…