La Commission d’enquête du Sénat sur le « Coût économique et financier de la pollution de l’air en France » vient d’annoncer que cette pollution coûtait au moins 100 milliards d’euros chaque année à la France en dépenses de santé, mortalité prématurée, absentéisme dans les entreprises et baisse des rendements agricoles.
Selon Leila Aïchi, Ecologiste, rapporteure de la Commission présidée par Jean-François Husson ( Les Républicains), cette estimation, déjà très élevée, est certainement bien en-dessous de la réalité car il n’a pas été possible à la Commission d’enquête de prendre en compte, faute d’études et de données précises, tous les effets de la pollution notamment en termes d’impact sur l’eau, de santé publique et d’effet cocktail.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) les particules fines, un des principaux polluants de l’air avec l’ozone et les oxydes d’azote, sont ainsi responsables de 42.000 morts prématurées en France chaque année.
La commission du Sénat préconise de s’attaquer aux sources principales de la pollution de l’air notamment aux transports fonctionnant à l’énergie fossile responsables de 59% des émissions d’oxydes d’azote et de 16 et 19% des émissions de particules fines; et la mise en place d’une véritable fiscalité écologique: taxe sur les émissions d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines, alignement du prix de diésel sur celui de l’essence, révision des normes existantes, mal définies, et élargissement de la liste des produits reconnus comme polluants.