L’agence Nationale de sécurité sanitaire (ANSES) vient de publier ce mardi 15 octobre 2013 les résultats de l’analyse du Groupe de travail « Radiofréquences et santé » portant sur les effets des ondes émises notamment par les antennes relais, et le téléphone mobile. l’Anses précise ainsi que l’expertise 2013 fondée sur les résultats d’études, met en évidence un effet des radiofréquences sur l’activité électrique cérébrale lié à l’exposition au téléphone mobile, dans la continuité des résultats de 2009. Le rapport de 2009 avait également décrit des effets sur l’apprentissage et la mémoire chez l’animal, associés à une exposition aux radiofréquences. Ce type d’effet est à nouveau rapporté dans l’expertise de 2013, avec des éléments de preuve limités. In fine, en 2013, l’expertise conduite par l’ANSES met en évidence, avec des éléments de preuve limités, différents effets concernant, sur des modèles animaux : le sommeil, la fertilité mâle et les performances cognitives ; et chez l’Homme : les gliomes pour les utilisateurs intensifs et le neurinome du nerf vestibulo-acoustique dans des études épidémiologiques, ainsi qu’avec un niveau de preuve suffisant une modification physiologique à court terme de l’activité cérébrale pendant le sommeil.
L’ANSES note par ailleurs l’existence d’études qui ne montrent pas d’effets associés à l’exposition aux radiofréquences sur les acouphènes, le système immunitaire, le système endocrinien, la tension artérielle, les tumeurs des glandes salivaires, les leucémies, les
mélanomes et les méningiomes pour des temps de latence inférieurs à 15 ans. Mais elle souligne toutefois l’impossibilité de conclure en l’absence de données disponibles chez l’Homme, notamment sur les rythmes circadiens, la maladie d’Alzheimer, la reproduction et le développement, les paramètres hématologiques et la vasomotricité des vaisseaux sanguins.