Si François Hollande, touché par la grâce écologique, répète à l’envie que la lutte contre le réchauffement climatique sera l’une de ses grandes priorités en 2015, en pratique ça commence plutôt mal. Ainsi Europe Ecologie Les Verts (EELV) vient d’épingler son abandon d’un engagement qu’il a pris à l’occasion de la Conférence Environnementale (qui a eu lieu en novembre 2014 à Paris), et qui était de supprimer les crédits accordés aux entreprises qui exportent vers des pays en voie de développement utilisateurs du charbon comme source d’énergie, dont on sait qu’elle est très émettrice de gaz à effets de serre.
Pour EELV cette mesure combinée à celle de la participation de la France au fonds vert pour le climat à hauteur de 1 milliards d’euros permettait « d’encourager une véritable politique de transition énergétique dans les pays en voie de développement en leur donnant les moyens d’investir dans des énergies propres ». Sa suppression met donc « en danger le processus dans son ensemble et surtout révèle un manque de volonté de la France de s’engager de manière courageuse dans le voie du règlement de la question climatique » déplorent Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole d’ EELV, et qui demandent à François Hollande de ne rien céder en lui rappelant que « La Parole dite doit être tenue, c’est une question de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires ».