Dans un rapport sur la problématique énergie-climat, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a confirmé ses mises en garde sur la question du réchauffement climatique. « Si nous continuons sur la trajectoire actuelle, l’augmentation de la température ne sera pas de 2 degrés mais de 5,3 degrés (par rapport à l’époque préindustrielle, ndlr), ce qui aurait des conséquences désastreuses en termes d’évènements climatiques extrêmes, d’élévation du niveau de la mer et entraînerait d’énormes coûts économiques et sociaux », a prévenu la directrice générale de l’AIE, Maria van der Hoeven, lors de la présentation du rapport lundi à Londres. Les négociations internationales sur le climat menées sous l’égide de l’Onu visent officiellement à contenir le réchauffement à deux degrés Celsius. Selon les calculs de l’agence, si les États ne décidaient pas d’agir dès maintenant pour respecter la cible des 2 degrés, ils économiseraient 1.500 milliards de dollars mais ils leur en couteraient alors 5.000 milliards à partir de 2020 pour atteindre le même but. « La question n’est pas si nous pouvons nous permettre les investissements nécessaires; le fait est que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’attendre », a prévenu Maria van der Hoeven.