Contrairement aux discours (dont celui du Président de la FNSEA Xavier Beulin) qui laissent entendre que les salades dans lesquelles l’Association Générations Futures a découvert des résidus de pesticides perturbateurs endocriniens proviennent de pays étrangers, les salades analysées (31) proviennent à 94% de la culture conventionnelle française (non bio). Les deux autres salades proviennent d’Italie (1) et d’Espagne (1). L’étude n’a pas intégré de salades bio.
Ce sont donc bien des agriculteurs industriels français de salades qui sont concernés et qui utilisent des pesticides dangereux pour la santé et l’environnement, dont certains sont interdits.
Cela ne veut malheureusement pas dire que les autres pays d’Europe sont exemplaires. L’Espagne notamment est souvent citée comme le pays qui utilise d’énormes quantités de différents pesticides.
Les 31 échantillons de salades analysées (9 laitues, 8 feuilles de chênes, 5 frisées, 4 batavias, 3 scaroles, 2 roquettes) ont été achetés dans des supermarchés de l’Oise et de la Somme (Picardie) entre le 28 mai et le 21 juillet 2015. 7 salades ont été achetées chez Carrefour, 7 chez Intermarché, 7 chez Hyper U, 5 chez Auchan, 5 chez Leclerc.
Ce nombre d’échantillons est supérieur au seuil de représentativité de 30 habituellement utilisé par la Direction de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). « On peut donc considérer que les résultats trouvés sont assez représentatifs du niveau moyen de contamination des salades par des résidus de pesticides en France » précise Générations Futures qui demande à la Commission Européenne d’interdire d’urgence l’utilisation des pesticides perturbateurs endocriniens dont on connait aujourd’hui les nombreux effets toxiques sur la santé.