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Santé: les Députés européens veulent limiter l’utilisation des acides gras trans insaturés dans l’alimentation

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Par Bioaddict

Ce Mardi 25 octobre 2016, les Députés européens réunis en session plénière à Strasbourg vont demander à la Commission européenne et au Conseil que soit enfin mise en place une règlementation européenne qui fixe des limites à l’utilisation par l’industrie agroalimentaires d’acides gras trans insaturés dans l’alimentation.

Ces acides gras consommés en quantités importantes sont en effet un facteur de risque reconnu d’obésité, de diabète, d’infertilité et de maladies cardiovasculaires. Or ils sont présents depuis les années 1950 dans de très nombreux plats cuisinés, viennoiseries, soupes déshydratées, biscuits, et sauces..

 » Une consommation excessive d’acides gras trans augmente le risque de maladies cardiaques. Selon les estimations, celles-ci seraient responsables de près de 660 000 décès par an dans l’Union européenne « , explique Renate Sommer, députée démocrate-chrétienne allemande en charge du dossier au Parlement Européen.

Pour Daciana Octavia Sârbu, députée démocrate socialiste roumaine et rapporteur du texte au nom de son groupe,  » les acides gras trans contribuent clairement au développement de maladies cardiaques. Ils représentent bien plus de risques que n’importe quel autre macronutriment « .

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les acides gras trans ne devraient pas excéder 1 % de l’apport énergétique journalier d’une personne.

A ce jour le Danemark, l’Autriche, la Hongrie et la Lettonie ont déjà instauré des limites sur les acides gras trans se trouvant dans les aliments industriels.La Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni et la Grèce ont mis en place des mesures volontaires pour réduire les teneurs d’acides gras trans dans les denrées alimentaires.
Des recommandations alimentaires existent aussi en Bulgarie, en Suède, à Malte, en Slovaquie, au Royaume-Uni et en Finlande.
Et concernant la France, rien.

Pour les députés européens une réglementation s’impose donc au plus vite. D’autant plus qu’un rapport publié en décembre 2015 par la Commission européenne souligne que la mise en place de limites dans l’Union européenne serait sans doute la mesure la plus efficace pour faire diminuer la consommation de ces acides.

Selon Renate Sommer,  » l’introduction de limites juridiques, comme cela a été le cas au Danemark avec une limite de 2 %, entraînerait une baisse significative des risques pour la santé et notamment une baisse des décès liés aux maladies cardiaques « .

Résultat du vote demain.